J’ai regroupé les œuvres de trois photographes qui apportent une touche supplémentaire au simple déclic de l’appareil photographique. La gestion de la composition, de la couleur ou le choix du sujet modifient notre regard pour demander plus aux images qu’une simple représentation d’un sujet donné.
Phot’Aubrac 2021 : Annie Dorioz
J’ai bien aimé le principe de vouloir resituer l’homme entre son comportement et son environnement. Les options graphiques qui ont été prises mettent bien en valeur le rôle d’une composition importante dans un discours. J’imagine qu’une plus grande harmonie dans les formats apporterait une structure dans la continuité du message, Dans cette recherche le format participe à la fois à l’image et à l’harmonie de la série.
Phot’Aubrac 2021 : Christian Baillet
Découverte, après quelques centaines de mètres d’une marche matinale et vivifiante en pleine nature, l’étable de Dominique Sauvage affiche les photographies de Christian. Dans ce lieu, plutôt intimiste, les femmes africaines sont présentent comme un souffle de vent. A l’heure où la chaleur s’estompe et où les ruelles s’agitent les poses demi lentes permettent aux couleurs saturées de nous livrer des portraits à la fois fantomatiques, culturels et très justes.
Phot’Aubrac 2021 : Thomas Caryn
C’est une toute autre recherche que le travail de Thomas Caryn qui nous entraîne dans des friches de vie. Tous ces lieux, autrefois représentaient une certaine aisance de vie pour leur époque, et qui sont tombés dans la désuétude après leur abandon. L’ambiance est parfaitement restituée par l’image photographique très bien maîtrisée. Le cadrage, la lumière, la couleur, la profondeur de champs tout est au rendez vous pour nous installer dans un décor qui n’en est pas un. Si des objets peuvent exalter une âme, la preuve est faite que cela est également valable pour certains lieux.
Thierry Maindrault