Médecin de formation, la médecine humanitaire m’a permis de voyager tôt et de développer ma vision du monde et de la photographie (Irak, Centre Afrique, Bangladesh, Haïti, Inde…).
On peut photographier la misère ou la guerre avec une vision épurée de violence, mais avec un impact et un message fort.
Il en est de même pour la photographie animalière et de nature. Laisser passer des émotions par la beauté des images en ne gardant que l’Essentiel.
Je milite actuellement pour une préservation de la bio- diversité, une autre vision du monde et une autre façon de se comporter vis-a-vis de la nature.
Je suis persuadé, comme d’autre photographes animaliers, que le changement se fera par l’éducation des enfants dans nos écoles et dans les expositions.
Philippe Cabanel
ATTITUDES ANIMALES
Ne garder que l’essentiel d’une attitude, d’un regard, d’une fuite, d’un combat, faisant abstraction de tout ce qui pourrait détourner le regard comme une couleur ou un arrière-plan, s’appuyant juste sur quelques repères comme un mouvement, un arbre, des herbes, quelques roches, des flocons de neige et parfois juste une note de couleur sur un élément.
Eliminer le superflu qui détourne le regard.
Un peu à la manière de ces poèmes japonais en trois lignes nommés Haiku épurés à l’extrême et célébrant l’évanescence, une émotion, un moment qui passe et étonne.
L’image est la fixation émotionnelle d’un instant éphémère.
Philippe Cabanel