Nous sommes en 2003.
Prenons une région, la moins peuplée de France et l’une des plus belles, sinon la plus originale, la plus sauvage…, l’Aubrac.
Prenons dans cette région un village : Nasbinals (500 habitants).
Prenons le maire de ce village, nous imaginons l’intérêt qu’il manifeste à sa commune, ainsi qu’à la communauté de communes dont il a la charge.
Prenons Isabelle, Dominique, Véro, Cathy et Laurence, cinq personnes qui sont nées et vivent ici, et qui ont envie d’animer ce village et cette région.
Prenons un photographe, ami des cinq personnes, passionné par la flore, par la faune et les quatre saisons de l’Aubrac. Il a déjà beaucoup publié sur le sujet…
De la rencontre, de la synergie et des compétences de cet ensemble naîtra PHOT’Aubrac.
Nous sommes en 2012.
Prenons le festival PHOT’Aubrac. Les énergies se sont émoussées, les contraintes quotidiennes de chacun emportent comme souvent les meilleures volontés. Le festival végète…
Prenons un reporter–photographe se rendant de Paris à Arles où il réside. Pour pimenter son voyage, il choisit de découvrir la France de l’intérieur. Traversant l’Aubrac, il tombe immédiatement sous le charme de ses paysages et de ses côtes de bœuf. (De l’aligot un peu, aussi…)
Chambre d’hôtes à Nasbinals, notre homme aime raconter. Il explique à Laurence (voir ci-dessus les cinq personnes) son métier et les années qu’il a passées à s’occuper des Rencontres Photographiques d’Arles…
Le sang de Laurence ne fait qu’un tour. Elle comprend instantanément que se tient devant elle l’homme de la situation, celui qui peut relancer le festival…
L’homme dont je parle et qui s’arrête à Nasbinals dans la chambre d’hôte n’est autre que Jean-Pierre Montiel, l’actuel président de l’association PHOT’Aubrac et principal organisateur.
Nous sommes en 2020.
Ce que ce festival est devenu aujourd’hui, ce qu’il fait découvrir d’un mode d’expression qui permet de raconter les histoires du monde dans lequel nous évoluons bien mieux que ne le ferait n’importe quel texte, associé à une balade dans des lieux insolites, au cœur d’un paysages uniques et demeurés authentiques, en harmonie avec le contenu des expositions présentées, démontre, s’il en était besoin, que la culture et la photographie peuvent tenir une place prépondérante dans des lieux à l’antipode des galeries et des grands festivals des grandes métropoles.
Maurice Subervie
INFOS
facebook phot’aubrac
