Photographier signifie « Ecrire avec la lumière » et c’est au pied de la lettre que ce jeune photographe, Kan Penhsong, prend l’expression. Ecrire, ou plutôt composer dans le cadre des signes que nous ne savons pas lire, qui peuvent évoquer aussi bien un texte mystérieux qu’une peinture, laisser la main autant que l’œil participer à la création de l’image, tel est vraiment le propos. Le geste est aussi important que le regard dans cette pratique qui reste à la fois libre et aléatoire mais qui cherche à se discipliner dans le rectangle pour nous surprendre et nous séduire. Parfois strictement abstrait, parfois recouvrant des formes – voire un visage – que nous arrivons à reconnaître derrière le jeu lumineux et coloré, le parcours ludique de sa souris d’ordinateur qui clignote nous entraîne peu à peu vers le rêve. Mais l’essentiel reste la couleur, la matière même de la couleur qui constitue la nature réelle – à tous les sens du terme – de cette recherche combinant graphisme et fantaisie.
Photo Phnom Penh festival
Du 8 au 13 décembre 2012
Phnom Penh
Cambodge