Souvent, les téléphones publics, à Phnom Penh, étaient de simples appareils, des lignes fixes devant ou dans un magasin. Il y avait bien des cabines téléphoniques, ou des imitations, constellées de numéros indiquant quels correspondants on pouvait joindre à partir de là, et à quel prix. Comme les téléphones portables se multiplient, les cabines téléphoniques et les lieux improvisés de téléphones publics sont en voie de disparition. C’est avec humour que la jeune photographe en dresse un inventaire, conservant la trace de leur graphisme, constatant leur dégradation ou leur transformation en remise à balais ou réceptacle d’autels domestiques. Il en est même dans lesquelles on peut trouver une petite collection de téléphones portables et beaucoup, à moitié brisées, support dégradés de publicités sont devenues d étranges objets qui pourraient avoir été inventés par des artistes contemporains. En réalisant leur « portrait », la photographe conserve également un peu de la mémoire récente, qui aura bientôt disparu.
Dav Leakpheakdeyvit et travaille à Phnom Penh.
Etudiante du Studio Images de l’Institut français du Cambodge, elle travaille dans un cabinet d’avocats.
Photo Phnom Penh festival
Du 8 au 13 décembre 2012
Phnom Penh
Cambodge
