Nous percevons souvent les quartiers pauvres comme de sombres repaires livrés à la pauvreté et au désespoir, où les criminels, les délinquants juvéniles et les squatters errent sans but parmi des structures délabrées et des logements de fortune. Nous entretenons une claire distinction entre les habitants des taudis et nous : eux, ce sont les « autres ». C’est ainsi que les quartiers pauvres à travers le monde ont longtemps été décrits dans la majorité des discours.
En 2007, pour la première fois de l’histoire, la population urbaine a supplanté la population rurale à l’échelle du globe. Au sein de cette inflation urbaine généralisée, un habitant sur trois – un milliard de personnes en tout – vit dans un taudis. Le développement urbain semble être synonyme de l’augmentation de la pauvreté et les écarts entre les différentes couches sont devenus incontestables dans le monde entier. Un monde dans lequel élire domicile dans un logement précaire est devenu la principale forme d’aménagement urbain.
“Where we live matters” raconte l’histoire des résidents du bidonville de Paga Hill à Port Moresby, la capitale de la Papouasie Nouvelle-Guinée, pays au sein duquel 45% de la population vit dans des conditions de pauvreté extrême.
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Philippe Schneider est né en France en Mai 1967.