Les fondements naturels de notre mémoire s’effondrent lentement. Se souvenir en tant qu’activité humaine de base devient un exercice sous-estimé. L’accélération de la technologie introduit de sérieux risques. Elle met en danger la préservation de champs entiers de connaissances. Ceci est dû à la diminution de la durée de vie des formats et plates-formes numériques utilisés pour stocker la mémoire de l’humanité.
Palimpseste, par le photographe belge Philippe Braquenier, est une exposition qui résulte de ce paysage technologique en pleine évolution. Son travail témoigne des infrastructures contemporaines des dépôts d’information. Dans le domaine de l’architecture, le mot palimpseste est utilisé pour désigner l’accumulation dans le temps d’éléments de style dans un endroit donné. Les photographies de Braquenier intègrent des composantes architecturales, technologiques et naturelles avec une clarté impressionnante. Les bibliothèques, les centres de données et les environnements naturels et construits qu’approche Braquenier contiennent de fortes références aux héritages de la connaissance humaine.
La proximité des milieux naturels et technologiques semble proposer une dépendance où l’un ne peut exister sans l’autre. L’intérêt de Braquenier pour les dépôts d’information couvre la question de leur relation au paysage et aux infrastructures urbaines, et aussi ce dont nous avons besoin pour nourrir les archives de l’histoire humaine. La qualité esthétique du travail de Braquenier est exquise et mesurée. Elle nous pousse à réfléchir à nos relations toujours changeantes avec la technologie.
Philippe Braquenier, Palimpseste
Du 7 avril au 13 mai 2017
Galerie Ravestijn
Westerdoksdijk 603
1013 BX Amsterdam
Pays-Bas
