Peter Hujar est d’une certaine manière le prototype du photographe de la génération fauchée par le sida. Adulé par la critique, les intellectuels et des photographes aussi divers que Richard Avedon et Lynn Davis, son travail influença beaucoup d’auteurs mais reste peu connu. Pour Hujar, New York était le sujet parfait. Là où beaucoup de photographes attirés par cette ville ne se concentraient que sur un des aspects de son activité, il était fasciné par tous. Ses archives révèlent des scènes de rue, les célébrités, ses amis, les animaux de ses amis, et leurs enfants, et des gens qu’il connaissait à peine. Il était attiré par les jetées, les rues désertes, aussi bien que les artères débordant de vie de la cité. Son travail est baigné d’une constante mélancolie qui est vectrice de sa propre poésie. Là où Arbus photographiait ses sujets de l’extérieur, Hujar réalisait ses clichés de l’intérieur.
Jarnes Danziger, propriétaire de la galerie Jarnes Danziger, New York
Peter Hujar est né dans le New Jersey en 1934. En 1975, il s’installa dans un loft dans le centre de Manhattan qui devint le décor de beaucoup des photographies de son livre Portraits in Life and Death, et ce fut à partir de la sortie de celui-ci que le monde commença à remarquer son travail. Hujar est mort à New York en 1987.
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