Jeunes combattants
Immersion dans le service AJA de l’Hopital Saint Louis
Jennifer, Elodie, Meriem, Alexandre, Cédric ont entre 15 et 25 ans. Atteints d’une leucémie ou d’un lymphome, ils sont traités dans le service d’hématologie pour adolescents et jeunes adultes (AJA) de l’hôpital Saint-Louis à Paris.
Ce service, le premier du genre en France, a été spécialement crée en 2011 pour proposer une prise en charge spécifique à ces patients, en tenant compte de leurs problématiques médicales et psychosociales. Tout est ainsi fait pour les sortir de la solitude et de l’isolement de la chambre.
Mais la vie de ces jeunes, de passage entre l’enfance et l’âge adulte reste rythmée par les traitements diurnes et nocturnes, les activités collectives, les espoirs et les désespoirs. Différents, ils ont tous en commun un seul objectif : guérir et sortir.
Les études et les projets de vie sont perturbés, voire mis entre parenthèse. Quand leurs amis se soucient du baccalauréat, des partiels à la fac ou de la sortie du samedi soir, les patients du service AJA se soucient eux des derniers résultats de leur prise de sang ou de leur ponction lombaire à venir.
Alexandre révise le concours pour Sciences Po entre nausée et douleur urinaire, Meriem, coincée dans sa chambre stérile, ne rêve que de prendre dans ses bras son bébé âgé de deux mois, quant à Jennifer, elle n’ira pas faire des crêpes aujourd’hui, trop fatiguée par les effets de la chimiothérapie.
“On a pas le choix, on s’accroche. On est des randonneurs, on fait de l’escalade sur un mur, quasiment vertical. Même quand on aperçoit plus le soleil, on sait qu’il est en haut, donc on continue à grimper.” Alexandre, 24 ans.
Reportage en immersion dans le service AJA de l’hôpital Saint-Louis à Paris sur une durée de 6 mois, de septembre 2014 à février 2015.
Né il y a 31 ans dans les Landes, je suis membre du Collectif Kaïros, et mes archives sont distribuées par l’agence Haytham Pictures. Je vis et je travaille entre Paris et le sud-ouest de la France.
Avant de lancer dans la photographie 2012, J’ai d’abord été ingénieur du son dans le spectacle vivant et l’audiovisuel pendant une dizaine d’année, à Toulouse, puis Montréal et enfin Paris où je m’installe en 2009.
Originaire des Landes, je suis attaché au territoire rural, à son tissu associatif et aux liens qui unissent l’homme à son territoire. La musique est pour moi un sujet de prédilection, car j’ai moi même était musicien dans les Landes durant mon adolescence. En 2012, je suis admis à la formation de photojournaliste de L’EMICFD à Paris.
Mes compétences en technique du son et en photographie me permettent d’être à l’aise dans les formats multimédias comme les diaporamas sonores. Mes sujets favoris sont la jeunesse, la musique et la santé.
Je suis lauréat du Prix Mark Grosset catégorie Reportage, grâce à mon sujet « Josem, un peu, beaucoup, à la folie. »
Je collabore régulièrement avec la presse nationale française.