The Elk Hunter
États-Unis, 2013
En autorisant l’utilisation d’hormones de croissance et de vaccins dans les élevages industriels, la Food and Drug Administration a transformé la viande en un bien abondant, accessible et bon marché. Parallèlement aux nombreuses mutations des modes de production qu’a connu l’Amérique au XXe siècle, les États-Unis voient aujourd’hui émerger des initiatives locales qui poussent à produire et consommer différemment. Leur objectif : court-circuiter la consommation de masse et retrouver le goût originel des aliments.
Ben fait partie de ces Américains qui souhaitent connaitre et contrôler l’origine de leur alimentation. Vivant dans la périphérie urbaine de Salt Lake City, il a placé l’auto-production au coeur de son mode de vie: avec sa femme Katherine, ils élèvent dans leur jardin des poules, oies et canards à côté de leur potager et produisent fruits, légumes, champignons, bière et vin.
Il y a quelques années, Ben a décidé d’aller plus loin dans sa démarche et d’assurer lui-même une partie de sa consommation de viande. Chaque automne, il part lors des premières neiges de l’automne dans les montagnes de l’Utah pour chasser le wapiti. à cheval et à pied, il peut passer jusqu’à une semaine à 3000m d’altitude, au coeur des grands espaces.
Né en 1991 à Paris, Brice Portolano grandit dans le sud de la France avant d’étudier à l’école des Gobelins. Travaillant sur la relation entre l’homme et la nature, il se concentre sur l’Europe et les États-Unis et ramène de ses voyages des photos imprégnées de la quiétude des grands espaces et des rencontres avec ceux qui les habitent. En juin 2015, il expose réalise une exposition solo dans un espace de 150m2 à St Lazare, rue Pasquier à Paris, et revient d’un séjour en Alaska où il a vécu durant plusieurs mois avec une famille de pêcheurs sur l’île du Prince-de-Galles. Membre du studio Hans Lucas depuis 2015, Brice est sélectionné pour le prix Mentor au festival de Visa pour l’image et obtient sa première parution dans l’Obs en septembre 2015.