A propos du portfolio :
Une sélection de Pep Benlloch parmi les émergents du Master Photographie de l’Université Polytechnique de Valence, Jaume Albert Martí, Pablo Martínez Muñiz, Vicente Tirado Olmo
La formation à la photographie en Espagne
Pep Benlloch
Université Polytechnique de Valence
Cela fait 175 ans que François Arago a annoncé la découverte à l’Académie des sciences, mais, en Espagne, la formation en photographie reste peu développée et elle est totalement absente des programmes d’études des universités espagnoles. La photographie était le fait d’amateurs et, jusqu’aux années 70 du siècle dernier, d’autodidactes. D’où pas de recherche très dynamique, et un mimétisme dans les thèmes et les styles dus au fait que se transmettaient non seulement les techniques mais aussi les motifs à photographier.
À partir des années 30, des Clubs de photo se sont créés et ont assuré la formation de leurs membres. Cette dernière se caractérisait principalement par une approche technique et par l’enseignement du fonctionnement des appareils et des procédés chimiques pour le traitement des pellicules et des copies.
Les années 70 vont ensuite voir surgir des écoles et des centres privés spécialisés dans l’enseignement de la photographie et qui, bien que centrés dans un premier temps sur les techniques et les traitements, ont rapidement évolué vers une formation plus ouverte, en introduisant aussi des contenus concernant l’histoire de la photographie. La création la plus importante a été le Centre International de Photographie de Barcelone (CIFB), fondé par Albert Guspi en 1978, qui a pris en compte des expériences antérieures développées à Barcelone et s’est inspiré du International Center of Photography de New York fondé par Cornell Capa. Le CIFB hébergeait une salle d’expositions et une école de photographie qui, malgré le style documentaire prégnant chez les professeurs, tendait vers une approche plus créative de la photographie. Le CIFB concevait la photographie comme un art populaire et de communication de masse, son objectif étant alors de former des photographes et professionnels et créatifs.
C’est sur des bases similaires qu’ont vu le jour en Espagne, à la fin des années 70 et au début des années 80, d’autres expériences telles que le Fotocentro à Madrid, Spectrum à Saragosse ou Visor à Valence, ce qui a contribué à envisager autrement la photographie.
À la même époque, en 1979, les Écoles des Beaux-Arts deviennent des Facultés des Beaux-Arts, s’inscrivant ainsi dans un cursus universitaire. La photographie fait partie du premier programme d’études et elle a été maintenue dans la réforme de 1982. Dans certaines universités, sous la pression des professionnels, conscients de l’importance que cette forme artistique revêtait en Europe et aux États-Unis, elle a été l’occasion d’engager des auteurs alors reconnus. Dans le cas de l’Université polytechnique de Valence, le programme de 1979 proposait, à cette époque, un crédit de photographie, mais le développement de l’enseignement de la photographie n’aura vraiment lieu qu’à la mise en place, en 1990, du nouveau programme d’études, structuré en matières obligatoires et optionnelles. Malgré cette monté en puissance, la photographie n’avait pas la place qu’elle aurait dû avoir, et seules quelques matières optionnelles ont été proposées.
Dans ce contexte, et forts de l’expérience professionnelle accumulée à l’extérieur de l’université, nous avons commencé à développer un programmes d’études en master. L’idée était de dispenser un enseignement de la photographie en accord avec le rôle de premier plan qu’elle occupe dans la pratique artistique contemporaine. On a regardé ce qui se faisait ailleurs aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Ce qui a été retenu finalement, ce sont trois diplômes de troisième cycle de façon à ce que la combinaison de deux d’entre eux permette d’obtenir un diplôme de master : le Master en photographie art et technique ou le Master en photographie art et histoire. Les diplômes proposés sont les suivants : Photographie dans l’art contemporain, Photographie professionnelle et Histoire de la photographie. Le programme a été mis en place en 2004 et nous en sommes à la cinquième édition sans interruption.
Ce programme se veut de qualité et le nombre d’étudiants est limité à 20. Il représente un changement important dans le monde de l’enseignement de la photographie parce qu’il inclut un grand nombre d’heures consacrées à la philosophie et aux théories de la photographie (30 crédits). Ces cours sont assurés par des spécialistes d’autres universités et de pays différents, tels qu’Alex Garcia Duttmann, Serge Tisseron, Jean-François Chevrier, Catherine David, Joan Fontcuberta, Daniel Canogar, José Díaz Cuyas et Estrella de Diego, et bien d’autres. Les étudiants proviennent également d’un peu partout, conférant par conséquent à ce master un label international.
Dix ans après, les résultats de cette politique sont de plus en plus visibles. Dans le domaine artistique, certains étudiants ayant gagné des prix importants lors de concours nationaux travaillent déjà pour des galeries. D’autres encore sont éditeurs de publications consacrées à l’image et à la photographie. Sans oublier le domaine professionnel, où des laboratoires d’impression numérique et des studios de photographie sont aujourd’hui dirigés par d’anciens étudiants de master. C’est un bel encouragement à poursuivre, à approfondir et à mettre en place toutes ces améliorations qui sont proposées au cours des discussions avec les étudiants et les analyses qui en ressortent.
Adaptation française : Institut Français de Barcelone en collaboration avec le Journal de la Photographie
**
Con respecto al portfolio :
Una selección de Pep Benlloch entre los emergentes del Master de fotografia de la Universitat Politècnica de València: Jaume Albert Martí, Pablo Martínez Muñiz, Vicente Tirado Olmo
La enseñanza de la fotografía en España
Pep Benlloch, Universitat Politècnica de València
La formación en el campo de la fotografía en España continua siendo, a pesar de los casi 175 años transcurridos desde que Luis Aragó presentó el invento en la Academia de las Ciencias, escasa y de nula presencia en los planes de estudios oficiales de la universidades españolas.
La fotografía tuvo un marcado carácter amateur y el adiestramiento en sus técnicas se distinguió, hasta los años 70 del siglo XX, por sus connotaciones autodidactas. Esta característica supuso siempre un cierto estancamiento en cuanto a la investigación y le confirió a la fotografía de la época un marcado carácter mimético en lo referente a temas y estilos, dado que, no solo se trasmitían las técnicas sino también los motivos a fotografiar.
A partir de los años 30, los recién fundados foto-clubs pronto asumirían las tareas de formación de sus asociados. La característica principal de esta formación se basaba en contenidos tecnológicos y de adiestramiento en el funcionamiento de las cámaras y los procesos químicos para el procesado de películas y copias.
En los años 70 aparecen escuelas y centros privados especializados en la enseñanza de la fotografía que aunque estaban centrados en las técnicas y procesos pronto evolucionaron hacia una formación más abierta e introdujeron contenidos de historia de la fotografía. El caso más importante fue el Centre Internacional de Fotografía de Barcelona (CIFB) fundado por Albert Guspi en 1978, que recogía experiencias anteriores desarrolladas en Barcelona y seguía las pautas marcadas por el International Center of Photography de New York fundado por Cornell Capa. El CIFB albergó una sala de exposiciones y una escuela de fotografía que, a pesar de la marcada tendencia documentalista de sus profesores, se inclinaba por una concepción de la fotografía más creativa. El CIFB se fundamentaba en la concepción de la fotografía como un arte popular y de comunicación de masas y tenía como objetivo la formación de fotógrafos tanto profesionales como creativos.
Con similares planteamientos surgieron en España a finales de los 70 y principio de los 80 otras experiencias como el Fotocentro en Madrid, Spectrum en Zaragoza o Visor en Valencia, que propugnaron un cambio en la concepción de la fotografía.
Mientras tanto las Escuelas de Bellas Artes se convierten, en 1979, en Facultades de Bellas Artes y pasan a tener la consideración de estudios universitarios. En el primer plan de estudios y en su reforma de 1982, la fotografía entra a formar parte del nuevo programa de estudios. Esta circunstancia fue utilizada para que en algunas facultades, por presión del colectivo de fotógrafos, más conscientes de la importancia que esta forma de expresión artística tenía en Europa y Estados Unidos, se procurara el ingreso como profesores de destacados autores del momento.
En el caso concreto de la Universitat Politècnica de València, aparece una asignatura en el plan del 79, pero el crecimiento de la docencia en fotografía no llegará hasta la implantación del nuevo plan de estudios con la estructura de asignaturas obligatorias y optativas en el año 1990. A pesar de este crecimiento la fotografía no alcanzó el nivel que la realidad imponía y prácticamente se quedó en algunas asignaturas optativas.
En estas circunstancias y avalados por la experiencia profesional acumulada fuera de la universidad, desarrollamos un plan de estudios de máster en el que se pudiera impartir una docencia en fotografía acorde con el protagonismo que la misma ocupaba en el mundo de la practica artística contemporánea. Se estudiaron diferente programas, tanto americanos como europeos, y se optó por la creación de un programa con tres postgrados, de forma que con la combinación de dos de ellos se pudiera conseguir una titulación de máster, el Máster en Fotografía Arte y Técnica o Máster en fotografía Arte e Historia. Los postgrados son: Fotografía en el Arte Contemporáneo, Fotografía Profesional e Historia de la Fotografía. La implantación de dicho programa se realizó en el año 2004 y hasta el momento se han llevado a cabo cinco ediciones ininterrumpidamente.
Este programa nace con la vocación de convertirse en plan de estudios de calidad y limita el número de alumnos a 20, supone un cambio importante en el panorama de la docencia de la fotografía, porque incorpora una fuerte carga lectiva de la filosofía y las teorías de la fotografía (30 créditos), impartidos por especialistas de diversas universidades y países como Alex Garcia Duttmann, Serge Tisseron, Jean-François Chevrier, Catherine David, Joan fontcuberta, Daniel Canogar, José Díaz Cuyas y Estrella de Diego, entro otras, que, al igual que la procedencia de los alumnos supone el que se haya convertido en un programa internacional.
Los resultados, pasados diez años del inicio, empiezan a ser evidentes. En el campo artístico ya hay alumnos que se encuentran entre la nómina de artistas de algunas galerías y que han sido distinguidos con premios importantes en convocatorias nacionales, del mismo modo hay también estudiantes del máster que aparecen como editores de publicaciones sobre imagen y fotografía. En el campo profesional, existen laboratorios de impresión digital y estudios de fotografía profesional regentados por ex alumnos del máster. Todo ello nos anima a continuar profundizando y aplicando todas aquellas mejoras que se proponen en constante análisis y debate con los alumnos de cada curso.
Pep Benlloch