Rechercher un article

Pauline Bastard – Gravé dans la Robe

Preview

«Un voyage dans le temps qui définit le présent et détermine le futur. Il nous demande de revivre notre civilisation. Classique, moderne, ses symboles et valeurs autrefois enseignés continuent d’enseigner, influencer et toujours influencer l’humanité. »

Extrait du commentaire de la cérémonie des Jeux Olympiques d’Athènes 2004

La proposition est structurée autour du projet Agones (qui signifie « les jeux » en grec), réalisé en 2018 à Athènes. Le film et les objets qui composent ce projet sont issus d’un processus de réinterprétation de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’Athènes 2004. Pour cela, Pauline Bastard a réuni une équipe avec laquelle elle a recréé le spectacle dans les infrastructures olympiques laissées à l’abandon depuis 14 ans. Des cariatides, un centaure, un ange, Athéna, Éros… Les participants costumés préparent ensemble la représentation et travaillent leurs personnages, leurs attitudes.

Le projet nous amène dans différents espaces, dans lesquels l’étrange communauté de figures fantomatiques se questionne sur le récit du spectacle. Dans quel ordre arrivaient les personnages ? Éros était-il bleu ? Apollon avait-t-il des ailes ? Les participants semblent reconstituer un souvenir très lointain. La cérémonie elle-même s’inspirait de représentations de personnages antiques, de fresques, de statues. Les participants tentent ainsi de reproduire et d’identifier les protagonistes et les enjeux de l’événement passé.

Les projets de Pauline Bastard imitent, rejouent. Elle démonte et remonte les récits pour les comprendre et laisser voir leurs étrangetés.

En 2013, elle achète une maison pour la répandre dans la nature, Les États de la Matière. Elle crée ensuite Alex (2015), un personnage fictif qu’elle tente d’insérer dans la société. Depuis 2017, elle passe des vacances tous les ans avec une famille totalement composée dans le cadre du projet Construire les liens familiaux. Avec Agones, c’est le récit historique et mythologique qui est questionné. En tentant de recréer la cérémonie, la petite communauté du stade s’en prend au grand récit, mais avec ses moyens ; en entrant dans ces stades vides, elle s’empare d’un espace commun abandonné.

 

Pauline Bastard – Gravé dans la Robe

19 octobre – 23 novembre 2018

Galerie Eva Hober

156 boulevard Haussmann

75008 Paris

www.evahober.com

 

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android