Une petite promenade le long de Bedford Avenue peut donner l’impression de traverser une véritable galerie d’art à ciel ouvert, où la peau de chaque passant pourrait constituer une œuvre. Les hipsters assis sur les marches en grès des perrons ou sur les bancs devant les cafés ou les restaurants montrent leurs tatouages. D’autres crânant sur leurs vélos transformés affichent des dessins ultra-détaillés sur leurs mollets ou sur leurs phalanges.
Dans le parc McCarren à deux pas, de jeunes femmes se prélassent sur la pelouse en bikinis. Beaucoup présentent des tatouages leur couvrant tout le dos, la poitrine, ou les bras, parfois les trois à la fois. Leurs amis présentent des pièces aussi élaborées sur les bras, les jambes et le torse.
C’est la Generation Ink (Génération Encre), celle des vingtenaires qui voient dans les tatouages une forme d’expression personnelle et l’affirmation de leur liberté. Photographiée à Williamsburg, dans Brooklyn, cette collection de portraits noir et blanc est un instantané clinique de notre époque.
Paul Nathan est né à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Il a un diplôme d’histoire de l’art et de théorie de l’art de l’université de Canterbury et a étudié au International Center for Photography (ICP) de New York où il a obtenu la bourse Herbert Keppler. Son travail a été publié dans des livres, des magazines et des journaux du monde entier.
Generation Ink
Photographies de Paul Nathan
Textes de Nadine Rubin Nathan
104 pages
ISBN 978-0-9851368-0-2
$29.95