Les images de ces deux séries de Stephen Gill ont commencé leur vie dans les quartiers de l’Est de Londres, sous la forme de négatifs couleur. Ils ont ensuite subi un processus de transformation, qui visait à garder l’essence de leur caractère intense et émotionnel, alors même que les couches de couleur et les émulsions qui constituaient leur forme physique étaient complètement altérées.
Le film négatif couleur a été partiellement développé dans une boisson énergétique, avec pour résultat de ramollir l’émulsion et de provoquer des modifications et des glissements dans l’image. C’est ainsi qu’est née la série Best Before End. Pour la deuxième partie de la série, le film ramolli a été manipulé manuellement, les couches d’émulsion ont été étirées, déplacées, déchirées et déformées, puis balayées avec une brosse souple, alors que l’émulsion était encore humide. Les négatifs ont séché pendant près de trois ans avant d’être rephotographiés. À ce moment-là, un seul tirage original et une épreuve ont été réalisés, avant que le négatif original ne soit inclus dans un morceau de résine. Ces travaux constituent la dernière série de Gill, Energy Field.
Stephen Gill – Galerie Christophe Guye, stand B39
À Paris Photo 2016
Du 10 au 13 novembre 2016
Grand Palais
Paris, France