A l’occasion de Paris Photo, la Ilan Engel Gallery présente le solo show de Stephan Crasneanscki avec les séries Landscape & Memory, Schwartzwald et Forêt de Crimée.
Landscape & Memory
La forêt est un lieu qui exacerbe les perceptions de lʼesprit de lʼhomme en lʼisolant, en lʼobligeant à le confronter à lui-même. Un espace de renouvellement où la nature de lʼhomme rejoint la nature de la terre, et donc lʼorigine.
Mais aussi un lieu dans lequel lʼhomme ressent que se focalise le lien essentiel entre le bas – le palpable -, et le haut – lʼintouchable -. Avec toute la force de la verticalité, ainsi que le montrent les photographies de Stephan Crasneanscki. Ce que nous propose ici le photographe, est une invitation au cheminement, à la contemplation. A une force de vie. Intime. Comme pour se poser à lʼorée du monde – ou plutôt de lʼhumain – pour mieux en saisir lʼintériorité. Dans le sillage de ceux qui nous auraient précédés en ces lieux habités de mémoires impalpables mais pourtant si présentes. Ainsi sommes-nous invités à poser notre regard par dessus celui de Heidegger, de Tolstoï, de Kurosawa, des moines contemplatifs Chartreux, de Joseph Beuys, ou de Malevitch pour appréhender un peu de cet essentiel. Autant de visions qui rendent hommage à une idée, une philosophie, une religion. A lʼhumain, et à son mystère, finalement.
Schwartzwald
Penseur obscur et énigmatique, Heidegger livre dans son recueil intitulé Les chemins qui ne mènent nulle part, six textes qui sont autant de routes qui sʼenfoncent dans le domaine inexploré de la pensée, comme des promenades le long des sentiers de sa chère Forêt Noire. Six invitations dont Stephan Crasneanscki nous livre ici une vision sombre, mystérieuse, intense. Une quête du stade initial, primordial, ontologique.
Forêt de Crimée
Pour Joseph Beuys, la forêt est le lieu des transformations mystiques. La forêt coïncide aussi pour lui avec la naissance dʼun mythe sur lequel il allait fonder le principal de son approche artistique. Recueilli par des nomades Tartares après que son avion se soit écrasé dans une forêt de Crimée, il devrait son salut à cette communauté qui lʼaurait nourri de miel et enveloppé de graisse et de couvertures de feutre pour le ramener à la vie. En sʼinscrivant dans cette mythologie individuelle, il va développer une œuvre à vocation thérapeutique, utilisant des matériaux organiques comme pour unir lʼensemble en une constellation dʼénergies, dans une approche chamanique de lʼespace, régénératrice.
FOIRE
Paris Photo 2015
Du 12 au 15 Novembre 2015
Grand Palais
Paris
France
http://www.parisphoto.fr
http://www.ilanengelgallery.com
http://stephancrasneanscki.com
