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Paris : Constance Nouvel, Premier radiant

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Constance Nouvel présente sa première exposition personnelle à la galerie In Situ jusqu’au 27 février 2016.

A travers des photographies récentes et certaines plus anciennes, elle nous rappelle que la photographie, sous toutes ses formes, est une image construite et non pas une traduction directe de ce que nous voyons ; construction qui résulte d’une opération technique et d’une élaboration créatrice. Dès l’origine, l’accent est mis sur l’action de la lumière et en quelque sorte, sur la passivité du cadre. Constance Nouvel joue avec cette dynamique, en faisant exploser le cadre et optant pour un point de vue, soit du plus petit au plus grand, en tranchant dans la perspective ou en recadrant de biais.

L’observateur s’approche comme l’œil pour accommoder et aussitôt prend ses distances. Est-ce la mer que je vois ici, dans Impressions ? Non, c’est autre chose, un reflet de la lumière d’une fenêtre sur un mur. A partir de ce moment-là, elle a choisi : c’est le fruit d’une décision propre. Entre un bord délimité de trois tirages encastrés (Analogues, 2016) et l’objet extrait (Reliefs) on admet le dedans-dehors, passant outre ce qu’il est habituel de voir. Cette position face au-dedans/dehors comporte quelque chose de singulier, voire d’insurrectionnel, qui pourrait être une forme de liberté. Comme des énoncés d’un poème qui se trouvent ranimés par les mouvements de la nature, c’est en soulignant certains lieux réciproques qui se répondent, le pan de mur qui fait écho au désert, pris en Chine (Une étreinte, 2016) que les photographies de Constance Nouvel rayonnent entre elles -telles des photographies en réseaux qui échangent, en émettant du flux lumineux. D’où le titre de la photographie, nommée Latence, 2016 : succéder d’une photographie à une autre est comme une pluie purifiante qui refait le monde du regardeur, en essuyant les surfaces devant ses yeux. L’artiste sculpte des niches ou coquilles serties de tirages argentiques, pièce unique sur plâtre (Constellation, Panorama, 2014), que le regardeur adopte comme des lieux de séjour. La nature n’est pas la seule enveloppe refaçonnée par la photographe : Motifs, 2016 ou Filigrane III, bleu dialoguent dans un glissement permanent entre espace réel et espace suggéré.

Constance Nouvel réussit non seulement à reconstruire et à créer son propre langage mais aussi à jouer sur le temps entre dissimulation temporaire et apparition. Ainsi, elle court-circuite le délai de transmission de la source à la destination. Constance Nouvel explore l’analyse de l’assertion de ressemblance et tord le cou aux lieux communs –œuvre banale ou leçon quotidienne.

EXPOSITION
Premier radiant
Constance Nouvel
Du 23 janvier au 27 février 2016
Galerie In Situ
19 Rue Michel le Comte
75003 Paris
France
http://www.insituparis.fr
http://www.constancenouvel.fr

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