“Anrakuji est apparue soudainement sur la scène photographique, après un hiatus de plus de dix ans dans la création artistique. Elle a commencé à photographier sérieusement en 1998. La combinaison d’éléments variés (érotisme, humour, cruauté, étrange tranquillité, finesse, et tours de magie) caractérisent son travail. Elle est l’une des photographes émergents les plus intéressants au Japon.” Kotaro Iizawa
Manquant d’un sujet vers lequel elle pourrait diriger son regard, elle est devenue sa propre muse. “J’étais seule. Toujours. Partout. Je suis le seul sujet de toutes mes photos. Je n’ai jamais utilisé quelqu’un d’autre comme modèle. Bien que je sois présente dans tous les images, je ne révèle jamais mon visage.” dit-elle, sans expliquer la raison de ce choix.
Emi Anrakuji ne se laisse jamais aller à l’hédonisme exhibitionniste. Elle crée un langage corporel sophistiqué avec sa silhouette élancée et ses longs cheveux qu’elle utilise pour montrer la beauté envoûtante de l’impur et du banni.
Depuis 2001, son travail a été montré plusieurs fois au Japon, en Corée, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis et a fait l’objet de nombreuses publications.
Emi Anrakuji est née à Tokyo en 1963. Elle vit et travaille à Tokyo, où elle a étudié la peinture à l’Université d’art et de musique de Musashino. Dans les années 1980, une tumeur cérébrale abîme gravement sa vue et il lui faudra 10 ans pour se rétablir. Pendant cette longue convalescence, elle apprend la photographie en autodidacte. Enfermée dans un enfer privé, Emi Anrakuji explore la photographie à travers des images intimes de son propre corps. Le résultat est une série d’autoportraits hors du commun, qui semblent à la fois libérateurs et oppressants.
EXPOSITION
Emi Anrakuji
Du 17 septembre au 31 octobre 2015
in camera galerie
21 rue Las Cases
75007 Paris
France
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 19h
http://incamera.fr