Je découvre la Camargue alors que l’homme se retire peu à peu de ce paysage. L’industrie du sel se modifie aux Salins de Giraud et dans ce pays dompté par l’homme, la nature est en train de reprendre ses droits. Là où l’homme avait construit un monde à part, bâtit son installation et apprivoisé une terre sauvage, un monde de transition est apparu.
Je découvre un temps terminé ou suspendu, je traverse une terre marquée de lumières d’or et dans la magie des lieux se dessine un univers hors norme. De ce mélange entre monde proche et monde lointain se détermine mon regard. Je montre ici des montagnes de sel qui surgissent d’une terre stellaire, des traces humaines croisées au milieu d’étendues désertiques, des drailles et des chemins qui sont comme un doigt qui montre la direction. Mon langage intérieur avec ce pays raconte l’union d’Ouranos et de Gaïa, de l’homme et de la nature, du tumulte et du silence. J’ai découvert une terre où l’espace et le temps s’épousent