Tout au long des années 80, des réfugiés cambodgiens, survivants des massacres perpétrés par Pol Pot, s’installèrent aux États-Unis en provenance des camps à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. Ils furent parmi les gens les plus traumatisés de l’époque moderne, ayant survécu à une guerre civile, aux tapis de bombes de Nixon, au génocide, et aux difficiles conditions des camps de réfugiés. Comme tous les groupes d’immigrants en Amérique, la communauté cambodgienne s’est efforcée de maintenir son identité culturelle. Cependant, cet effort a été contrarié par les circonstances mêmes des massacres de Pol Pot ; le Khmer Rouge élimina presque toute la culture et l’histoire du pays en massacrant systématiquement les intellectuels, les professionnels, les artistes et les moines. Les problèmes sociaux liés à l’installation des réfugiés dans les quartiers pauvres des villes américaines n’ont fait qu’accentuer cette crise culturelle.
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Pete Pin est né dans le camps de réfugiés Khao-I-Dang à la frontière du Cambodge et de la Thaïlande. Installé en Californie au milieu des années 80, il grandit à Stockton et Long Beach. Diplômé de l’Université de Berkeley, Pete achète son premier appareil photo avant ses longues études de sciences politiques, qu’il abandonnera pour étudier la photographie documentaire. Il rejoint Time Magazine dans le département photo. Il est récompensé en 2011 par la Magnum Foundation and est nommé au Emerging Talent de Getty Reportage.
Actuellement, il est en résidence en Asie au Bronx Museum dans le cadre Du festival Historic Season of Cambodia de New York.