La fondation FORMA pour la photographie à Milan vient juste d’ouvrir la première rétrospective consacrée à Nino Migliori, l’un des maîtres italiens de la photographie.
L’exposition rassemble ses photographies les plus célèbres et des travaux restés inédits jusqu’à présent, et comprend ses clichés des années 40 et 50, sa série Walls, ses expérimentations sans appareil, ses fameux polaroids, et des exemplaires de ses œuvres plus récentes, dont ses dernières installations en date. Un livre publié par Contrasto accompagne le show.
La production de Nino Migliori est caractérisée par la diversité de ses projets, et par les différents langages qu’il peut utiliser. Elle a toujours été marquée par son caractère créatif, versatile, et innovant.
Mais son travail, d’une cohérence absolue – de ses expérimentations à ses images figuratives, en passant par ses dernières installations plus audacieuses – est basé sur un outil de recherche unique : la photographie.
Migliori a eu une influence importante sur l’histoire de l’image en Italie après la Deuxième Guerre mondiale. Il commence à prendre des photographies à la fin des années 40 à Bologne et ses images documentent alors la vie quotidienne de cette époque difficile. Il capture les gens, les cérémonies, les situations impromptues… il est un témoin de la vie réelle.
À la même époque, il commence à investir différents modes d’expressions photographiques. La série Walls (Murs) découle de sa réflexion sur l’homme et l’empreinte qu’il laisse – le mur étant l’endroit où il peut s’exprimer librement.