Je n’envisage pas la photographie autrement qu’à travers la mise en scène. A la manière d’une performeuse, dans chacune de mes mises en scène, je suis à la fois la modèle, l’encordeuse et la photographe. Mise en scène et aussi mise à l’épreuve : celle de l’épreuve photographique et de l’épreuve physique.
Je prends le parti d’être mon propre modèle car, en dehors des questions de narcissisme, j’ai besoin d’éprouver physiquement et émotionnellement les situations que je mets en place. Je suis autodidacte quant à l’apprentissage du shibari, technique particulière de l’auto-encordement que je photographie étape par étape. Sous l’anagramme de Nina Scceletton, je traduis mon sentiment de la féminité comme chaînes et comme armes.