Nina Johnson présente Martine Barrat, une exposition de vingt photographies emblématiques de l’artiste basée à New York, inaugurée le 10 septembre 2020 et visible jusqu’au 14 novembre 2020.
Barrat s’est nourrie et a été nourrie par les personnes qu’elle a photographiées. «Le Leica est le prolongement de mon cœur», déclare Barrat. Nous sentons ce cœur se fendre dans chaque front plissé, chaque jointure tendue et chaque œil souriant qui nous est rendu évident à travers l’image imprimée.
Les images incluses dans cette exposition représentent des décennies d’observation et d’interaction avec ses amis, sa famille choisie et la communauté au sens large. Les œuvres sélectionnées incarnent la période de temps dans laquelle elles ont été réalisées. Dans une image joyeuse, un groupe d’hommes et de garçons traînent sur un trottoir de la ville, leurs gestes signifiant à la fois le confort familial et la fanfaronade. Dans un autre portrait tendre, nous voyons un gros plan du visage d’un homme alors qu’il danse avec une femme. La femme est la chanteuse Florence Smith, dont le mari est décédé subitement en l’accompagnant au piano alors qu’elle chantait une chanson d’amour. Deux semaines plus tard, elle a dansé avec le meilleur ami et coéquipier de son défunt mari, Tom Jenkins, photographié ici.
Le cercle d’influence de Barrat comprend également des personnalités aussi variées que Willi Smith, Yves Saint Laurent, Nicola L., Robert DeNiro, Martin Scorsese et Gordon Parks, parmi d’innombrables autres lumières de la culture du XXe siècle. Parks a décrit son expérience en connaissant Barrat et son travail:
«Elle semble être un élément permanent dans les murs du monde en constante évolution de Harlem et du South Bronx. Son dévouement éternel envers ses habitants, leurs humeurs et leur mode de vie est difficile à comprendre. Sans aucun doute, elle parcourt une route difficile chaque jour de son expérience, embrassant des gens que le monde semble avoir oubliés. Et chaque jour les plus démunis d’entre eux viennent chercher sa chaleur et chérir son amitié. L’approche photographique de Barrat n’est jamais condescendante. L’œil de sa caméra observe constamment, mais il n’est jamais totalement intrusif. Joie et peine sont capturés avec le même sens de l’honnêteté. C’est ce genre de respect qui la rapproche encore plus de ses sujets.
L’honnêteté décrite par Parks incarne le dévouement de toute une vie de Barrat envers le médium et ses communautés. De plus, le respect que Barrat avait pour ses sujets résonne maintenant, plus que jamais, pendant une période de bouleversement social mondial. Revisiter ces œuvres aujourd’hui nous rappelle que la générosité et la compassion sont d’une importance vitale pour les individus et la société.
Martine Barrat
10 septembre – 14 novembre
Nina Johnson
6315 NW 2nd Ave
Miami, Floride 33157