En 2010, Teru Kuwayama lancait avec deux autres photojournalistes, Balazs Gardi et Tivadar Domaniczky, tous trois incorporés au sein de l’armée américaine en Afghanistan, un projet de documentation en ligne dont le contenu était produit par la communauté des soldats enrôlés et leur famille. L’initiative, novatrice à l’heure où les blogs et médias sociaux ne faisaient que balbutier leurs potentialités véritablement sociales, donnait le choix des mots et des photos à 1 000 Marines isolés en mission et à leurs proches — à ceux pour qui la guerre est personnelle avant d’être politique. Leurs photos, celles postées par leur femme et leurs parents, l’annonce tragique d’un ami mort, des compte-rendus de mission, toutes étaient mises en ligne instantanément sur une page Facebook dédiée pour fournir l’information de proximité que les médias ne pouvaient pas relayer dans le cadre d’un conflit international. BaseTrack mêlait deux réalités parallèles, deux angoisses qui s’appaisaient l’une l’autre en réduisant leur durée.
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