Il faut croire au printemps
Ce projet explore mon récit peu fiable en tant qu’immigrante, en tant que personne étrangère à un nouveau territoire.
Mon travail intègre la photographie et la broderie, créant des pièces uniques qui déconstruisent et reconstruisent l’imagerie du paysage. Je prends des photos pendant les trajets en voiture, souvent avec mon partenaire au volant. Je manipule ensuite numériquement ces images brutes, en utilisant des outils de correction d’image excessifs (fonctions « retouche » et « fusion ») jusqu’à ce qu’elles perdent leur point de fuite unique. Une fois la manipulation numérique terminée, j’imprime les images sur du papier photo mat et je commence un processus complexe de broderie à la main. Cette étape consiste à faire des centaines de nœuds blancs sur la surface de l’impression à jet d’encre, une technique inspirée du Sashiko, une méthode de broderie japonaise traditionnelle utilisée pour réparer et renforcer les vêtements.
Mon travail est profondément influencé par mes expériences de vie dans différents pays, tels que l’Alaska et l’Allemagne. Il reflète le confort tranquille du déplacement et le fait de ne pas savoir comment la vie se déroule.