Ce livre présente pour la première fois au grand public comme aux spécialistes la singularité de la collection de photographies du Musée des Arts Décoratifs à Paris. […]
L’ouvrage dévoile d’importants fonds photographiques d’auteurs méconnus comme Henri Bodin, Jean Collas ou Paul Henrot tout en invitant à redécouvrir les œuvres d’Eugène Atget, Henri Le Secq, Willy Ronis, Horst P. Horst ou Laure Albin Guillot. |…]
Conçu pour mettre en lumière la diversité des approches et des usages de la photographie liée aux arts décoratifs et au-delà, cet ouvrage révèle la qualité d’une collection vaste et inédite à l’histoire particulière.
Notre (autre) histoire de la photographie
Olivier Gabet, directeur du Musée des Arts Décoratifs
Les histoires de musées révèlent souvent des situations paradoxales, ainsi la photographie au Musée des Arts Décoratifs : angle mort dans son approche globale, omniprésente dans la constitution des collections, évanescente photographie, comme soluble dans l’air, partout et nulle part à la fois.
Dès 1851, lors de l’Exposition universelle de Londres, Léon de Laborde en relève les premiers pas – la photographie n’est pas même adolescente – et chante les accomplissements déjà prometteurs, art industriel parmi les arts industriels, merveilleux levier de progrès des arts, technique nouvelle aux potentialités impressionnantes : diffuser l’image, multiplier la connaissance, arpenter
le monde, le posséder en quelque sorte, portant les ferments propices à l’idée généreuse de ce qui deviendra bientôt l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie, fondée en 1864, la matrice des futurs musée et bibliothèque des Arts décoratifs. Pour les critiques et les gens de métier, la photographie est alors une technique propre à exprimer les vertus de l’enseignement et de la vulgarization.
De Londres à Vienne, elle devient un des cœurs battants des musées des arts décoratifs efflorant un peu partout en Europe. […]
Les collections remarquables du musée trouvent un écho puissant dans l’histoire même des expositions, une histoire un peu oubliée dans le souffle épique de l’avènement moderne d’autres musées qui ont attiré une lumière que le musée des Arts décoratifs avait âprement défendue et transmise depuis sa fondation. […]
C’est de cette « mètis photographique » (Éléonore Challine) que l’idée s’est faite peu à peu jour depuis 2016 de donner à la photographie la place qui lui revient sans conteste au sein du Musée des Arts Décoratifs, comme d’autres pans de ses collections, à l’exemple du domaine asiatique, de la Chine au Japon.
Après ces « Histoires de photographies », qui tissent une autre histoire de la photographie en une rhapsodie inédite, il ne sera plus possible d’ignorer combien le musée et la bibliothèque des Arts Décoratifs ont contribué au rayonnement d’un domaine artistique en perpétuelle extension.
Notre (autre) histoire de la photographie
Olivier Gabet, directeur du Musée des Arts Décoratifs
LES AUTEURS
Sous la direction de Sébastien Quéquet, attaché de conservation au Musée des Arts Décoratifs. Il a réuni une trentaine d’auteurs, conservateurs de musées ou spécialistes de chaque période et de chaque domaine.
Musée des Arts Décoratifs : Histoires de Photographies
272 pages
350 illustrations
Format : 24 x 29 cm Relié
Prix de vente : 45 euros Édition MAD
Diffusé par L’EntreLivres Distribué par BLDD Graphisme : DeValence
Histoires de Photographies
Jusqu’au 12 décembre 2021
Musée des Arts Décoratifs
107 rue de Rivoli
75001 Paris