En errant autour d’Oaxaca, au Mexique, au début des années 80, j’ai pris conscience des émotions subtiles mais perceptibles que dégageaient les murs d’adobe et de stuc fanés. Ainsi a commencé la série « Walls / Spaces ». Non seulement ces murs fournissent un référent culturel et géographique, mais ils proposent souvent une métaphore qui transcende leur lieu et leur temps. J’ai tout de suite aimé le sens de l’intemporalité que j’ai découvert et je crois que c’est ce qui permet à ces scènes de devenir plus universelles.
Les peuples anciens et les sociétés autochtones actuelles ont toujours cru que la vie est partout – même dans les objets inanimés. Cette série vivifie cet état d’esprit intemporel. Je trouve à la fois difficile et gratifiant de s’inspirer des objets et des domaines pris pour acquis par les passants. Et si les murs et les espaces extérieurs sont souvent «ouverts» au sens de l’exposition publique, ils sont également ouverts à l’interprétation.
Dans mon nouveau livre, la série est divisée en deux parties: Metonymy et Milieu. Le premier est une figure de langage qui utilise le nom d’un objet ou d’un concept à la place d’une autre relation. Dans la dernière partie, les aspects documentaires du milieu dans les photos remplacent la métonymie.
Un mur est un obstacle; ou un pont; ou une fenêtre. Sur son visage sont gravées les marques de l’homme: efforts quotidiens, naissance, guerre, déclin. La famille des murs comprend une clôture sœur, une pierre de frère et divers espaces ouverts et confinés. J’aime regarder et présenter les innombrables permutations de ce thème. Parfois, une métaphore me vient à l’esprit, ou simplement un reflet des conditions du mien, du temps et des anonymes. Les murs et les espaces que je choisis d’interpréter sont ceux qui me parlent. – John D. Elliott –
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