Le langage visuel unique du photographe Murray Fredericks transforme des environnements naturels hostiles ou reculés en panoramas éthérés semblant issus de mondes très différents du nôtre.
Avec sa dernière production, Topophilia, Fredericks offre une vision de la calotte glacière du Groenland où l’horizon se fond avec le ciel et où la lumière joue avec les anomalies atmosphériques, créant des scènes épiques qui projettent le spectateur dans un autre univers.
Réalisé sur une période de trois ans, de 2010 à 2013, Topophilia s’appuie sur le travail récompensé à de nombreuses reprises que Fredericks avait produit auparavant, la série Salt, qu’il a réalisée sur le lac Eyre en Australie. Dans les deux séries, Fredericks utilise des paysages monotones, plats et semble-t-il infinis pour évoquer l’immensité d’un espace où le temps est gelé et où le vide s’ouvre comme la gueule béante d’un géant. Aux yeux de Fredericks, le paysage est un véhicule pour un récit qui le dépasse et transcende sa forme physique.
Fredericks passe des semaines seul dans ces étendues désertes et c’est dans l’isolement qu’il crée ses images à grande échelle qui sont littéralement à couper le souffle.
Topophilia
Murray Fredericks
Jusqu’au 7 décembre 2013
ARC ONE Gallery
45 Flinders Lane
Melbourne
Australie
