Jusqu’au 3 mai, la galerie Daniel Blau présente à Munich une série de Polaroids réalisés par le photographe David Bailey dans les années 1970. Cette exposition, la première des trois qui exploreront l’œuvre du Britannique durant le printemps, inclut des clichés de ses désormais célèbres travaux chez les Papous de Nouvelle-Guinée ou sur le tournage du film de Franklin Schaffner La planète des singes, ainsi que plusieurs portraits pris à travers les années.
C’est en 1974 que David Bailey a visité la Nouvelle-Guinée et naturellement posé son regard sur la population locale, rencontrée au hasard de son voyage. On découvre dans les images les visages de ces autochtones, habitants de la jungle profonde du pays, comme dans un gros plan sur une civilisation apparemment coupée de la modernité. Des photographies qui sont restées enfouies dans des cartons durant 37 ans, mais que le galeriste allemand est allé découvrir dans son atelier et exposer une première fois en 2012 dans les murs de sa deuxième entité à Londres. « Lorsqu’on rend visite à un artiste aussi éclectique que Bailey, on doit toujours s’attendre à l’inattendu, déclare Daniel Blau. Mais ce fut quand même une grande surprise de découvrir une boîte de Polaroids pris en Nouvelle-Guinée en 1974, fascinants tant par leur sujet que par leur mérite artistique. » De cette expérience, David Bailey a également gardé un souvenir mitigé : « En 74, j’ai photographie les cannibales de Nouvelle-Guinée. Ils ont été corrects avec moi, mais ils ne vous mettaient pas à l’aise. J’ai réussi à m’en sortir indemne, je sais assez bien faire ça ! »
A Munich, il faut également compter sur des clichés plus célèbres, notamment des portraits de stars — d’Andy Warhol à Johnny Depp —, grâce auxquels Daniel Bailey a construit sa renommée. Outre cette exposition, David Bailey sera à l’honneur à Paris Photo Los Angeles, dans un deuxième événement intitulé Uncharted, du 24 au 27 avril prochain, et pour conclure à Londres dans une troisième exposition, For Real, à partir du 15 mai. En commentaire de la technique du Polaroid, David Bailey avait eu cette phrase emblématique : « La meilleure chose à faire avec le Polaroid, c’est du porno, parce qu’on n’a pas besoin de l’amener au labo ! »
David Bailey, 70s Polaroids
Jusqu’au 3 mai 2014
Daniel Blau Gallery – Munich
Odeonsplatz 12
80539 München
Allemagne
T +49 89 29 73 42
http://www.danielblau.com
