La galerie Pobeda a exposé pour la première fois au festival Unseen Photo Fair d’Amsterdam en septembre 2013. L’un des musées photographiques les plus prestigieux du monde, le FOAM, en est l’organisateur. Le festival a un concept particulier : il donne l’occasion à des photographes débutants et confirmés d’exposer des projets inédits. La galerie Pobeda y a présenté trois nouveaux projets d’artistes qu’elle représente : Dancer d’Alexey Kiselev, Transfiguration de Gosha Rubchinsky et From the Memory Of A Ceremony d’Anna Skladmann. Ces projets sont aujourd’hui exposés à la galerie Pobeda.
Alexey Kiselev
Travaillant sur la différence entre l’abstrait et l’intuitif, Kiselev n’interroge jamais l’authenticité du médium. Les images informelles ou « aléatoires » de Kiselev offrent une nouvelle manière de voir les choses et montrent le rapport du photographe à la mémoire individuelle. La série Dancer constitue l’une des parties du livre Naughty Noughties que Kiselev a créé avec Danila Polyakov.
Alexey Kiselev est né à Iekaterinbourg en 1976 et vit et travaille à Moscou depuis 2004. Il explique que son choix de carrière est dû à la décision qu’il a prise soudainement un jour de devenir photographe, qui lui fit dépenser tout l’argent qui lui restait pour s’offrir un Zenit et un magazine Photoshop. L’artiste, plutôt que de questionner son environnement, préfère se concentrer sur la distinction entre l’abstrait et l’intuitif. En ce sens, il offre à son public une nouvelle manière d’envisager le monde.
Gosha Rubchinsky
La série Transfiguration a été présentée en 2011 sur l’île de Nouvelle-Hollande, à Saint-Pétersbourg. L’espace d’exposition prenait place dans un projet plus vaste de vie sur l’île qui comprenait une galerie, un atelier, et un skatepark. Le livre et le film, dont la musique a été spécialement composée pour l’occasion, ont été produits dans le cadre de cette résidence. La série Transfiguration montre le point de vue de Gosha sur la jeunesse post-soviétique en Russie.
Gosha Rubchinskiy est designer de mode, photographe et réalisateur ; il fabrique également des vêtements de sport élégants. Il est inspiré par le romantisme de la jeunesse, les racines religieuses de la Russie et le conflit entre la mentalité de la Russie à l’ère post-soviétique et le fait pour les jeunes de grandir au milieu d’immenses changements politiques, économiques et culturels.
Usant de son travail de mode, photographique et filmique presque dans l’optique de produire une œuvre d’art totale, Rubchinskiy espère éclairer la génération post-soviétique sous une lumière nouvelle et honnête.
Anna Skladmann
« Les images reflètent brièvement une petite communauté de gens qui ont créé une « maison » qu’ils partagent pour l’été. Ces souvenirs, ainsi que les Polaroid originaux ont une chose en commun, leurs couleurs s’affadiront, leurs horizons s’estomperont, mais ils demeureront de forts vecteurs de nostalgie. Cette étude est un outil d’expérimentation qui use du souvenir et de la photographie. Ma pratique pour cette série a consisté à choisir, scanner, et réimprimer. Mon but était de souligner que l’identité d’une photographie ne s’est jamais limitée à son type ou à son contenu. »
Anna Skladman est née à Brême en 1986. Anna est une photographe freelance qui vit et travaille entre Londres et Moscou. Elle est sortie diplômée de la Parsons School of Design en 2008 après y avoir étudié à Paris et à New York.
Les moments de joie que Skladmann capture et insère dans ces Polaroid, comme si elle usait d’un filet à papillons, évoquent ces souvenirs vibrants que chacun conserve dans son être le plus intime : des promenades champêtres, des expéditions entre amis, une marche au crépuscule. Comme les rayons du soleil au lever du jour, ces images sortent le spectateur de l’obscurité et libèrent une vision intérieure.
Unseen
Alexey Kiselev, Gosha Rubchinsky, Anna Skladmann
Du 21 novembre au 11 décembre 2013
Pobeda gallery
Red Square 3, GUM, 3rd line, 3rd floor
Moscow
Russie
Ouvert de 11h à 22h tous les jours.