Chaque hiver, entre le 11 novembre et le 2 février, le soleil ne parvient pas à éclairer certains flancs escarpés des Alpes, laissant le village de Viganella, dans l’Italie du nord, complètement dans l’ombre. Situé dans une vallée étroite au bout d’une route longue de 80 kilomètres, il connait un exode massif de sa population. Seul le centre du village est habité, uniquement par des personnes âgées.
Les résidents de Viganella et des villages alentour qui sont confrontés au même problème se plaignent du manque de soleil en hiver. Le maire a levé des fonds pour installer un grand miroir commandé par ordinateur 500 mètres au-dessus du village. Sept heures par jour, il reflète la lumière du soleil sur la place centrale du village.
Ce miroir est également utile pour libérer les routes de la glace qui les recouvre en permanence. Et il a baigné de lumière, comme un cadeau inespéré, la maison d’une vieille dame qui y célébrait son quatre-vingt-dixième anniversaire.
Ce travail est constitué de plusieurs chapitres, chacun révélant un aspect de la relation unissant les résidents du village à la montagne autour d’eux. Dans ces régions, des lois immémoriales ont toujours réglé les rapports de l’homme avec la nature.
