La Cultural Foundation Ektaterina présente trois expositions du 13 mars au 13 mai 2012. La première, « Hide in the City« , est composée d’autoportraits caméléon du photographe chinois LIU Bolin. Ensuite Bernard Plossu, photographe français, dévoile sa vision du Sud-Ouest américain avec ses tirages noir et blanc dans « From California to New Mexico, the American Southwest. 1966-1985″; enfin « The House« , du collectif autrichien G.R.A.M. fondé en 1987.
• 13.03–13.05 : Liu Bolin “Hide in the City” presenté par la Galerie Paris-Beijing (Commissaire d’exposition : Romain Degoul)
Est-ce que les hommes sont des animaux ?
Toutes les espèces de caméléons sont capables de changer leur couleur de peau. Le serpent à sonnette peut enterrer presque tout son corps dans le sable. Ainsi ils peuvent non seulement mieux se protéger mais améliorer leurs chances de trouver de la nourriture. Il y a bien d’autres animaux, comme le gecko, les scarabées, etc., qui ont appris comment composer avec leur environnement et leurs ennemis au long du grand combat pour la vie et la mort. Pour survivre, se cacher est souvent la solution.
Les hommes ne sont pas des animaux. Parce qu’ils ne savent pas comment se protéger.
Les trois derniers millénaires de civilisation humaine semblent montrer que les hommes se développent en détruisant leur environnement et en exploitant leurs congénères. Le coût de l’expansion de ces civilisations brillantes est que les hommes oublient qu’ils sont toujours des animaux, ils oublient leurs propres instincts.
• 13.03–13.05 : Bernard Plossu “From California to New Mexico, the American Southwest. 1966-1985” presenté par Bernard Plossu et la Maison Européenne de la Photographie de Paris (Commissaire d’exposition : Agnès de Gouvion Saint-Cyr)
Lorsque j’étais enfant à Paris, à la fin des années 50, nous allions voir, mon père et moi, des westerns au cinéma ! C’était mon premier contact avec les États-Unis : des grands espaces et des films en cinémascope. Et puis lorsque j’eus quatorze ans, en 1959, arrivèrent les disques d’Elvis Presley ! C’était fou ! Toute ma génération les écoutait et dansait dessus ! De 1961 à 1965, le jazz était ce qui comptait : nous allions à des concerts à l’ Olympia, pour voir Monk, les Jazz Messengers, ou dans des clubs de jazz comme Le Chat qui pêche ou le Blue Note à Paris : la culture américaine, une nouvelle fois ! En 1966, des amis américains que je m’étais fait à Mexico, où j’étais allé en tant qu’étudiant, m’amenèrent pour l’été sur la côte californienne de Big Sur, et à Haight-Ashbury à San Francisco : j’étais là où le mouvement hippie était en train de naître, passant du temps avec les Beatniks de la génération précédant immédiatement la mienne.
• 13.03–13.05 : G.R.A.M. “The House” presenté par la Christine Koenig Gallery à Vienne
Ici nous voyons quelque chose apparaître dans une assemblée, une chose qui ne lui appartient pas. Quand les parlementaires se défoulent en passant des joutes verbales aux pugilats, la démocratie révèle un de ses côtés absurdes. Le simple bon sens nous dit que l’usage de la force est en contradiction avec la pratique de la politique dans une société civilisée, que les parlementaires devraient censément représenter. Pourtant, partout dans le monde, des disputes sur différents sujets pratiques se solvent par des empoignades. Des images d’échauffourées plus ou moins débridées existent dans les parlements d’Asie et d’Europe, et des événements récents largement couverts par les médias ont pris place en Corée du Sud, en Thaïlande, en Ukraine et en Turquie.
Les photographies de presse capturent ces moments d’agitation politique – qui sont en général une pratique masculine.
Cultural Foundation “Ektaterina”
Adresse: Kouznetsky Most street, 21/5, entrance №8 from the Bolshaya Lubyanka street
Heures d’ouverture: 11:00—20:00 (Fermé le lundi).
