Les funérailles d’Elisabetta Catalano ont eu lieu à Rome, tant d’amis et de gens rendant hommage à une femme qui aimait l’art et la photographie. C’est tellement étrange, elle n’est plus parmi nous. Mais elle nous a laissé, comme précieux héritage pour nous tous, ses portraits, son histoire et les histoires de ceux dont elle a fait le portrait. Elle photographiait des artistes et des intellectuels, prenant des photos qui font ressurgir le caractère et même les pensées de ses sujets.
En tant qu’autodidacte, sa carrière a commencé par hasard, comme elle le disait elle-même, lorsque, jeune fille, elle a eu un rôle dans le film Otto e mezzo : elle ne voulait pas une carrière en tant qu’actrice, et à la place elle a commencé à prendre des photos pendant le tournage. Federico Fellini l’a laissé prendre des photos dans les coulisses, qui ont plus tard été publiées par les magazines L’Espresso et Il Mondo. Fellini lui-même s’est rendu au studio d’Elisabetta à plusieurs reprises pour qu’elle fasse son portrait. Parmi les portraits les plus connus de la photographe sont ceux dédiés aux “gente di cinema” comme Monica Vitti, Florinda Bolkan, Stefania Sandrelli, Irene Papas, Helmut Berger, entre autres. Beaucoup de ces portraits sont devenus les icônes d’une époque. Devant son appareil photo, il y eut également beaucoup d’écrivains, d’Alberto Moravia à Italo Calvino, en passant pas Pier Paolo Pasolini et Alberto Arbasino.
Elle a contribué à des magazines tels que L’Espresso et Vogue (éditions italienne, française et US).
Sa première exposition en solo, en 1973, a été à la Galleria il Cortile à Rome (Uomini 1973: esclusivamente ritratti di artisti). En 1978, la société Polaroid lui commande une série de portraits de réalisateurs connus pour l’exposition Faces and Facades. En 1980, ses portraits étaient au musée Carnavalet à Paris. Elle a eu une importante rétrospective à la Galleria nazionale d’arte moderna à Rome (1992) et une exposition avec ses portraits de Fellini (avec les travaux de Milo Manara) à l’Instituto Italiano di Cultura à New York (1994).
Lire l’intégralité de l’article dans la version anglaise de L’Œil.