Un périple solitaire au sein des terres afghanes. En partageant la nourriture, le sommeil, les efforts, la faim, le froid, les soupirs, les rires et la peur. En voyageant en bus, taxi, à cheval, en camion, ou sur le dos des yacks. De la frontière iranienne à celle avec la Chine, dans les neiges du Wakhan, armé d’un carnet et d’un Leica, réglé pour traduire la nature unique de chaque rencontre.
Balkh, Pandshir, Samanghan, Hérat, Kabul, Jalalabad, Badakchan, Petit Pamir, Khost wa Fereng : bouger tout le temps pour éviter les bandits, et suivre la complexe géographie de la sécurité que tous les Afghans connaissent par cœur. En leur parlant, j’ai découvert que le machine de guerre au coût exorbitant était une mécanique auto-alimentée, qui juste pour continuer allait jusqu’à verser indirectement des pots-de-vin à ses propres ennemis.
À partir du moment où j’ai refusé de voyager embarquée dans une unité militaire – en portant un casque en Kevlar – j’ai redécouvert le monde que les Européens, de Maillart à Bouvier, avaient adoré, ce même monde que, suite à dix ans de présence militaire, nous avons renoncé à connaître.
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