Monika Bulaj est née à Varsovie (Pologne) en 1966. Elle a étudié la philologie et parle aujourd’hui plus d’une dizaine de langues. Elle vit à Trieste et nous présente son dernier travail sur l’Afghanistan:
« C’est la dixième année d’une guerre démente et nous ne savons pas encore ce qui se passera ensuite ou comment la population vivra en dépit de notre présence militaire là-bas. Nous sommes étourdis par la propagande et par l’indifférence des médias. C’est pourquoi je me suis rendu sur place. Je voulais voir les choses telles qu’elles étaient réellement: non à travers le verre pare-balles d’un véhicule blindé, non pas comme un journaliste embarqué, mais comme un Afghan qui voit les choses dans la rue. Je voulais sentir la peur des gens, d’être aussi vulnérables qu’elles étaient. Et sans jamais perdre l’espoir que tout cela finira un jour.
Cinq mois. Cinq mois de marche et de stop, à monter sur des camions, des chevaux et des yaks. Sans jamais avoir été «intégré» mais en partageant la faim, la peur et la lassitude des Afghans. À vivre avec des familles afghanes et à séjourner dans leurs maisons. De la frontière iranienne à la frontière avec la Chine du Wakhan, dans une neige profonde, armé seulement d’un cahier et d’un Leica. Prêt pour l’intimité irréductible de chaque nouvelle rencontre.
Vous pouvez lire l’intégralité du texte de Monika Bulaj dans la version anglaise de La Lettre
Nur
Until January 12 2012
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