L’école, la Skool, c’est Kool. C’est la rentrée scolaire,«back to skool» – une expression familière qui arrive de Californie après avoir transité par New York et Paris. Cette période regorge d’idioties, de singularités et d’individualités toutes fraîches. Quand nous accompagnons nos enfants à l’école le matin, le grand mélange de styles pré-automnals fait son entrée : un assortiment de sacs à main, design ou non, de chaussures et bien sûr, d’une variété de styles d’éducation.
Mais le plus important, c’est la photo de classe. Une photo médiocre et voilà la ruine possible des futurs diaporamas de mariage de vos enfants ou de leur tweet #TBT («Throwback Thursday» pour ceux qui ne seraient pas au courant). Et bien heureusement pour Léa Seydoux, elle s’en sort bien avec ce portrait de Mark Peckmezian, pour le numéro d’automne du magazine Dazed.
Ce qui importe ensuite, c’est de savoir comment vous arrivez à l’école. Peut-être que c’est Maman qui vous emmène à la Skool avec sa bagnole étincelante, comme dans les photos de Hilary Rhoda prises par Serge Leblon pour le numéro de septembre de l’édition britannique de Harper’s Bazaar. Ou alors c’est Papa qui vous emmène pour une belle balade, comme dans la photo de Valery Kaufman par Daniel Riera, pour l’édition américaine de Harper’s Bazaar. Note au lecteur : la frange demeure un sujet ideal pour démarrer la conversation.
Certains étudiants comprennent l’importance de se démarquer du reste de la foule à un âge précoce, comme l’illustre Craig McDean dans le numéro d’automne du magazine AnOther, tandis que d’autres ne pensent pas forcément que c’est essentiel. Ainsi, le duo dynamique Mert & Marcus dans le numéro d’août de W.
Arriver à la skool, c’est la moitié de la bataille. Nous nous rappelons bien de nos grands-parents bien-aimés qui racontaient que dans leur jeunesse, ils devaient marcher 15 kilomètres, en montée dans les deux sens, dans 3 mètres de neige, pour aller en classe. Mel Karch a fait un reportage sur Anne Vyalitsyna pour le numéro d’août de Marie Claire Italie qui illustre une circonstance semblable, mais dans un style plus contemporain : en montée dans les deux sens, avec des talons de 10 centimètres de hauts. C’est le summum de l’évolution.
En route, la rêverie offre un divertissement constant. Personne ne rêvasse tout à fait comme Sofie Hemmet, dans ces images de Scott Trindle pour le numéro de juillet de Vogue Chine. Rêver, par exemple, que vous tombez sur un serpent qui se faufile au bord du chemin, mais que votre voix intérieure (ou votre ami imaginaire), vous convainc de vous arrêter. Merci Stella Lucia d’avoir affronté ce serpent et merci Txema Yeste de l’avoir immortalisé dans le numéro d’août de Numero.
Puis c’est l’arrivée à la skool, avec des visages boudeurs (Lou Schoff fait une moue railleuse pour Christian MacDonald dans le numéro d’août d’Interview) ou une ambiance d’unité dans les collectifs chics (Mert & Marcus jouent cette carte pour le numéro d’août de W).
En classe, les sujets ont évolué : fusionner avec la nature, dans cette photo signée Letty Schmiterlöw d’Adwoa Aboah pour le numéro de rentrée de i-D, ou travailler en lumière naturelle (des selfies élégants sont possibles) dans cette photo d’Achok Majak signée David Roemer pour le numéro de septembre du Marie Claire britannique.
Il y a des cours de psychologie, avec tous les outils pour enseigner aux gosses la vie, la nature humaine et comment être fidèle à soi-même (un autre exemple de Mert & Marcus, dans le numéro d’août de W). Et des cours de théâtre, pour donner un visage public à sa folie intérieure et nous distraire (merci Andreea Diaconu et Angelo Pennetta d’avoir capté ce moment pour le numéro de septembre de WSJ).
Et bien, il y a tout cela, du moins dans ma Skool. Donc, je termine ma revue de presse avec une citrouille, pas une pomme, en hommage au professeur, comme Ben Weller l’a fait pour Flair Italie et j’ajoute Ruth Bell qui fait virevolter sa robe comme toutes les petites filles aiment le faire. Elle a été photographiée par Ryan McGinley pour le numéro de septembre de Vogue Chine.
Et maintenant que la cloche sonne, je vous rappelle de garder le nez dans vos livres jusqu’à ce que je revienne vous donner un test.
Patricia Nagy
