No Photo
Ce portfolio « No Photo » traite de l’équilibre entre les aspects juridiques et pratiques de la photographie non consensuelle. Photographier des sujets sans le vouloir ou sans leur consentement est un problème auquel les photographes sont confrontés quotidiennement. Dans cette optique, le problème le plus courant lors de la photographie de personnes est la question de savoir si un consentement préalable est requis, en particulier pour les personnes sensibles ou marginalisées. Alors, où est la ligne éthique de la photographie de rue/comparaison avec d’autres sujets comme les photographies des victimes de guerre, de famine, de catastrophes naturelles ?
Les photographes interprètent plus ou moins les règles conformément à nos propres coutumes nationales et convictions personnelles. De nombreux photographes de rue renommés sont susceptibles d’être d’accord avec l’affirmation selon laquelle « la photographie de rue, c’est comme conduire une voiture : tôt ou tard, vous allez avoir un accident ».
Pour moi, c’est une réalité du photojournalisme avec laquelle on ne peut pas être d’accord. Mais à cet égard, qui nous demande notre consentement lorsque nous sommes surveillés presque à chaque instant en train de nous promener dans les espaces publics avec des caméras de vidéosurveillance ou lorsque des passants sont capturés dans des selfies postés par des blogueurs sur Instagram ?
Au total, « l’ambiguïté créatrice » relative à la question du droit de prendre des photos ou de leur rejet continuera de donner aux photographes une certaine liberté de prise d’images, malgré les dilemmes juridiques et moraux, pour documenter la vie des individus – en particulier ceux au bord de la société et avoir un aperçu de la condition humaine qui devrait être résolue par les institutions de la société. Ainsi, si la photographie pouvait être utilisée pour aider à dissiper l’ignorance, la passivité et l’intolérance, l’avenir pourrait être meilleur.
