Dans la diffraction de différentes séries à fort potentiel pictural Daan Van Golden propose autant de moments de tourments que d’extase dans différents types de placages ou d’ascensions.
Il y a là des portraits de différents genres, des natures mortes sous forme de quasi papiers peints comme s’il s’agissait moins de fermer le banc qu’atteindre un état littoral de la photographie.
Les formes sont parfois juxtaposées et dupliquées en une suite de répétitions chromatiques. Ailleurs un obscur prend forme où des corps dansent à nouveau leurs vies de nature morte.
De tels ensembles sont ambitieux et ne tourne jamais à l’anecdote même quand un vide se crée. Van Golden y pose une question majeure : » est-on déjà mort quand on ne photographie plus ? Et pour y répondre le jeu de l’analogie est ici immense.
L’artiste la fait fonctionner à plein régime dans un univers où reste volontairement bien des trous à combler.
Jean-Paul Gavard-Perret
Daan Van Golden : états littoraux de la photographie
jusqu’au 6 mai 2023
Micheline Szwajcer
Verlatstraat 14
2000 Anvers, Belgique
www.gms.be
