Ce travail intitulé “Le temps n’efface pas les erreurs” a été fait au camp de Rivesaltes au cours des années 2013 et 2014. Les photos se veulent volontairement esthétiques, jouant avec les lumières, les vues cadrées et les perspectives rigoureuses. En aucun cas elles ne cherchent à magnifier le lieu.
Situé dans le Roussillon, ce camp a été un lieu d’exil et de privation de liberté pour des milliers de personnes : républicains Espagnols, Juifs, Roms, antinazis Allemands, Harkis,… internés au cours du vingtième siècle du fait de leurs origines, religions ou opinions politiques. L’idée est que ces photos amènent le spectateur à s’interroger et à réfléchir à la signification de ces murs car chaque pierre est marquée de la présence des personnes internées dans ce camp.
La série photographique s’inscrit également dans l’actualité récente car en déambulant dans le camp de Rivesaltes on ne peut s’empêcher de penser à la création des centres de rétention pour étrangers, aux discriminations que subissent certaines populations et à la montée des extrémismes en Europe.
Qu’a-t-on retenu des événements passés ? Ne reproduit-on pas les mêmes erreurs ?