Il collectionnait les impressions et l’art graphique puis il s’est pris de passion pour la photographie. C’est ensuite que Fabio Castelli a conçu et dirigé la MIA Milan Art Fair. Il a organisé la première édition il y a quatre ans et voici aujourd’hui l’édition 2014 lancée. Nous l’avons rencontré à Milan, dans son bureau dont les murs sont couverts de photographies d’art et de livres, tandis qu’autour de nous s’affairaient l’équipe organisatrice de la Fair. Notre interview commence par quelques considérations sur la photographie numérique.
« La photographie numérique déconcerte quelque peu les puristes : ils éprouvent une sorte de réticence, ont des préjugés silencieux, parce qu’ils pensent que la photographie, c’est « dessiner avec la lumière », ce qui n’arrive pas toujours, en particulier lorsque se fait la transition entre la photographie et l’image. C’est une transition historique, parce qu’aujourd’hui, les images peuvent aussi être produites en capturant des éléments graphiques, par exemple sur le Net, et en les retravaillant : on produit ainsi une photographie qui n’a jamais vu la lumière. La photographie est un outil efficace, dotée de la même dignité que les autres disciplines artistiques, que l’artiste peut utiliser pour exprimer sa propre créativité aussi bien que les possibilités expressives de l’art contemporain. Après une période d’adaptation, aujourd’hui, le passage au numérique a été métabolisé, grâce aussi aux artistes numériques qui utilisent différentes « choses » pour leurs travaux créatifs, y compris des photos. »
Lire l’interview dans la version anglaise de L’Œil de la Photographie.
