“Sous les pavés la plage”. Le slogan de mai 68 aurait pu être le titre de la nouvelle de Diego Cañedo publiée en 1945 : Palamás, Echevete y yo o el lago asfaltado (Palamás, Echevete et moi ou le lac d’asphalte).
Le Musée des archives photographiques (MAF) de Mexico, en partenariat avec le Secrétariat de la Culture de Mexico, présente en ce moment l’exposition “El lago asfaltado”, Le lac d’asphalte. Ce sont en tout près de cent photographies sélectionnées par le commissaire et architecte Alejandro Hernández Gálvez, et qui racontent la transformation urbaine opérée dans la ville de Mexico au cours du XXème siècle. L’ouverture de la rue du 20 novembre dans le centre historique en 35, la construction du caniveau de l’avenue Insurgentes en 48 ou encore l’inauguration du marché Aberlado L Rodríguez en 34 sont autant d’évènements qui ont marqué le développement de la ville et dont le public peut aujourd’hui découvrir les images.
“Les images des villes témoignent de l’accumulation des oeuvres, de la construction puis de la destruction, explique Alejandro Hernández.” Ici la photographie immortalise un paysage qui n’existe plus qu’à travers elle. “Sur le lac nous avons construit une ville, mais sous l’aspahalte perdure le lac, grâce aux images et aux films qui subsistent de cette transformation.”
Des deux millions de photographies du Musée d’Archives, les 80 qui ont été choisies ne se veulent pas des documents nostalgiques d’un passé majeur, mais bien des témoignages d’un changement perpétuel.
Face aux images en noir et blanc sont présentés des textes d’auteurs mexicains contemporains qui permettent d’aborder la capitale sous des angles différents. Parmis eux Guillermo Kahlo, Héctor García, ou encore Diego Cañedo.
Céline Chevallier
El Lago Asfasltado
Jusqu’au 1er mars 2013
Museo Archivio de la Fotografia
Rue República de Guatemala 34
Centro Histórico. México, D.F.
Mexique
