C’est le 190e anniversaire de la naissance de la photographie en Bourgogne. La photographie a été inventée en 1826 par Nicéphore Niépce à Saint-Loup-de-Varennes, près de Chalon-sur-Saône en Bourgogne, dans le département de Saône-et-Loire.
Jacques Revon est lui aussi né en Saône-et-Loire, à La Clayette. Fils et neveu de photographe, il décide dès l’âge de 16 ans de pratiquer cette profession.
Il apprendra le métier chez son père, Charles Révon, portraitiste à Roanne, dans la Loire.
Titulaire d’un CAP de photographe passé en 1968 sur le site prestigieux et historique des usines LUMIÈRE à Lyon, Jacques Revon exercera son métier durant une quinzaine d’années dans différents domaines de la photographie argentique. D’abord, après deux années de cours du soir à l’École de Vaugirard pour parfaire ses connaissances, il est embauché comme photographe dans l’industrie automobile chez Citroën, quai de Javel à Paris. Il décide ensuite de revenir dans la région lyonnaise où vit sa famille pour travailler dans un laboratoire couleur, puis comme assistant chez un grand photographe à Lyon, René Basset (prix Niépce en 1958). Il est embauché en 1973 dans le monde médical comme photographe, une affectation plutôt rare à cette époque. Il y crée même un petit service photo qui prendra le nom de service d’iconographie, précisément dans un centre de lutte contre le cancer où il travaillera durant cinq années.
De 1976 à 1981, il change de domaine et devient technicien et reporter-photographe chez le grand fabricant de films et de papiers photographiques ILFORD. C’est ici, durant ce passage privilégié, qu’il rencontre lors de ses activités techniques et de ses reportages pour la firme, de grands professionnels et les plus grandes signatures de la photographie en France – notamment aux Rencontres Internationales de la Photographie à Arles où la société ILFORD est présente en soutien technique, mais également sur différents terrains pour tester les nouveaux films et produits, en compagnie de grands reporters d’agences de Presse photographiques et de journaux de la PQR.
C’est en 1980 qu’il deviendra l’un des lauréats de la Fondation Nationale de la Photographie avec un reportage réalisé en noir et blanc consacré à la vie des mariniers sur la Saône près de Lyon.
Un an plus tard, sa trajectoire professionnelle va bifurquer : il deviendra journaliste, le métier qu’il rêve depuis tout jeune d’exercer. Homme d’images, il sera d’abord nommé à la fonction de reporteur d’images, cameraman à France 3 Lyon. Un peu plus tard, grâce à une formation permanente au CPJ/CFJ, il passera de l’autre côté de la caméra et deviendra rédacteur, puis journaliste spécialisé. Enfin, en 1996, il devient grand reporteur jusqu’à son départ à la retraite, ce qui lui permettra de réaliser des reportages et des magazines très divers dans différents pays.
À la retraite depuis 2008, sa passion pour l’image fixe est toujours là. Jacques Revon continue de photographier et d’écrire sur la photographie argentique ou numérique et, surtout, sur celles et ceux qui la pratiquent.
Son quatrième et tout dernier ouvrage paru début 2015 aux éditions L’Harmattan s’intitule: « Une histoire de la Photographie de l’argentique au numérique, photographes… photographiés. » Dans ce livre, en journaliste intimiste, Jacques raconte sa propre histoire de photographe et ses rencontres avec de grands noms de la photographie, les professionnels qu’il a côtoyés et photographiés pendant plus de quarante années tout au long de sa carrière. Le journaliste a toujours un appareil photo dans son sac. Une démarche originale dont beaucoup précisent que sur la longueur, son choix demeure unique.
À Mayence, pour cette exposition à l’initiative de la Maison de Bourgogne (antenne de la Région Bourgogne Franche-Comté), Jacques Revon présente 20 photographies en noir et blanc, des images des années 1970 tirées sur un papier photographique au gélatino-bromure d’argent, un baryté de format 30X40. Il s’agit d’une émulsion qu’il a vu fabriquer dans l’usine ILFORD à Saint-Priest, une belle usine construite en 1967/1968, fermée dès 1998, puis détruite et malheureusement disparue du paysage lyonnais depuis 2002.
EXPOSITION
Grains D’argent Photographiques, Mes Années 1970
Photographies de Jacques Revon
Du 2 juin au 1er juillet 2016
Haus Burgund Mainz
Flachsmarktstr. 36
55116 Mainz
Allemagne
[email protected]
http://www.haus-burgund.de