Mathias Depardon a été relâché par les autorités turques. Le journaliste français était détenu depuis le 8 mai dans une prison proche de la frontière syrienne à Gazantiep après un tournage pour National Geography. Les autorités turques lui reprochait d’avoir le travaillé sans carte de presse et d’avoir par son travail contribué à la propagande du Parti Travailleur Kurde (PKK), jugé comme organisation terroriste en Turquie.
Le secrétaire général de Reporters sans frontières, Christophe Deloire a annoncé que « Mathias Depardon est à bord d’un avion de Gaziantep à Istanbul, il devrait être de retour à Paris ce soir », sur Twitter.
Le journaliste avait été gardé plus de trente heures en garde à vue. Le chef d’accusation se fondait en partie sur des clichés du photographe de militants du Parti Travailleurs Kurdes (PKK) publiés dans plusieurs médias français. France 24 précisait dernièrement que les policiers auraient remonté le fil d’actualité de son compte Twitter afin d’en trouver la trace, ce qui avait été vivement dénoncé par Erol Önderoğlu, responsable de RSF en Turquie, comme une technique justifiant à posteriori son arrestation. Suite à son arrestation, Mathias Depardon avait entamé une grave de la faim pendant près d’une semaine, avant de recommencer à se nourrir une fois certain que son dossier était entre de bonnes mains.
Le 3 juin dernier, lors du sommet de l’Otan, le président français Emmanuel Macron avait demandé à son homologue turque Recep Tayyip Erdoğan la libération rapide du citoyen français. Jeudi dernier, le journaliste avait reçu la visite de sa mère.