Les étalons lipizzans de l’école d’équitation espagnole de Vienne font vibrer les spectateurs avec leur programme de dressage spectaculaire. Peu de gens savent que les chevaux blancs de renommée mondiale sont nés avec un manteau gris ou noir. Ce n’est que pendant l’adolescence que leur pelage prend la couleur caractéristique.
Au centre de cette série photographique de Martin Ogolter se trouve la question des formes préconçues, en l’occurrence celle des chevaux. « Nous voyons trop souvent avec notre mémoire » avec cette phrase, l’artiste, qui vit à Rio de Janeiro et qui a été formé à New York, souligne son approche de la perspective. Les chevaux sont vus, à travers les détails, les découpes et les montages. Ces interventions augmentent la défamiliarisation entre l’expérience subjective et l’expérience objective lors de la visite de l’exposition.
La reduction au noir et blanc ainsi que l’absence complète d’arrière-plan donne une définition exceptionnelle. Cela vaut la peine de mentionner que toutes les photos ont été faites dans les Alpes Autrichiennes où les jeunes étalons passent l’été.
La série peut aussi être vue comme un commentaire sur l’image brillante et blanche que l’Autriche projète comme destination de culture et de tourisme.
Martin Ogolter – Corpus
Jusqu’au 30 septembre, 2018
Kunstbox Kinoplatz, Bad Gastein, Austria
http://www.sommerfrischekunst.de