Au cours de huit voyages au Mexique, entre 1981 et 2003, le photographe américain Mark Cohen s’est rendu à Mexico, à Mérida, à Oaxaca et dans le Yucatan. Séduit par cet endroit qu’il qualifie de “surréaliste”, il promène son appareil photo, sans aucune intention anthropologique ou sociale.
Mark Cohen écrit : « J’ai photographié ces images exactement de la même manière qu’à Wilkes-Barre, ma ville natale. Je me laissais simplement happer par ce qui était là, sous mes yeux, dans la rue. J’ai été réellement fasciné par l’extrême nouveauté que représentait pour moi cette ville géante. Il y a quelque chose de surréaliste dans l’air là-bas. Un simple carton prend un aspect différent la nuit, à Mexico, à moins que ce ne soit ce qu’on ressent dans ce lieu merveilleux en regardant le carton, ensuite le transfert sur la pellicule fonctionne pleinement. »
En l’espace de quelques fractions de seconde, Mark Cohen s’approche très près de ses sujets et les prend au vol parfois éblouis par la lumière artificielle du flash. Ses clichés, en noir et blanc, pris à bout de bras, la plupart du temps sans viser, prélèvent des fragments de gestes, de postures ou de corps et témoignent de son regard singulier. Il se dégage de ces images une énergie nerveuse et une étrangeté du quotidien.
Cette édition bilingue (français, espagnol) contient un poème d’Octavio Paz et un court texte de Mark Cohen. Une édition anglaise est simultanément publiée par University of Texas Press.
Mark Cohen, Mexico
Publié par Xavier Barral
45 €