Marjolein van der Klaauw est une photographe documentaire basée à Londres. Son travail représente un journal visuel de la vie quotidienne dans toute sa diversité. Avec son appareil photo pour instrument, elle consigne avec une grande simplicité son intérêt pour le monde dans lequel nous vivons.
Votre travail illustre le style de vie décontracté de personnes à travers le monde, et votre personnalité enjouée transparaît dans vos prises de vue. Vos sujets sont-ils des gens que vous croisez dans la rue ou avec qui vous passez du temps ?
Les gens que je photographie pendant mes voyages sont souvent le fruit de rencontres fortuites, mais je prends toujours le temps de leur parler un peu (quand c’est possible). Quand nous ne parlons pas la même langue, j’utilise le langage corporel pour échanger avec eux. Il suffit souvent d’un sourire pour briser la glace, surtout avec les personnes âgées qui ne parlent pas anglais.
My body, your body, everybody (mon corps, ton corps, tous les corps) parle de couleurs, de gens, de bonheur et de lieux. Dans une autre interview, vous avez affirmé souhaiter poursuivre ce projet : avez-vous l’intention d’aller de plage en plage aux quatre coins du monde, ou d’approfondir les liens avec les gens que vous avez rencontrés au cours de ce projet ?
Bonne question. Je compte visiter d’autres plages, d’une part pour montrer le caractère unique de tous ces gens en maillot de bain, et d’autre part pour informer sur la variété des cultures et des habitudes sur la plage.
Quel est l’endroit le plus inspirant que vous ayez visité, ou l’endroit où vous rêvez d’aller ?
L’endroit le plus inspirant, ce doit être l’Australie. Découvrir une culture à l’autre bout du monde qui partage tant de similitudes avec celle dans laquelle j’ai grandi, et qui pourtant est si différente m’a surprise (à mon propre étonnement, d’ailleurs). Chaque jour j’étais stupéfaite de me dire qu’à vingt-quatre heures de vol de chez moi, il y a des gens à l’allure occidentale, mais qui ont un état d’esprit et un style de vie très éloignés des miens. Ça a été une véritable révélation. Et les lieux sont très photogéniques. J’adorerais y retourner, photographier d’autres gens et d’autres endroits.
Et l’endroit où je rêve de me rendre un jour, c’est la Jamaïque. Au cours de mes voyages, je suis tombée amoureuse de la culture reggae. La musique, les gens, leur mode de vie, le mouvement rastafari… J’adore. Et mon appareil aussi. Dans les endroits où j’ai vécu ou séjourné ces dernières années (Melbourne, Londres, Amsterdam, Berlin), j’ai trouvé de beaux exemples de culture reggae, mais je pense que la source est en Jamaïque. Voilà où j’aimerais aller, pour photographier cette culture.
Propos recueillis par Hallie Neely
Hallie Neely est une écrivain spécialiste de la photographie basée à New York aux États-Unis.