Le Mur de la Mort est un entresort forain qui date du début du XXe siècle. Il est principalement constitué d’un cylindre de bois, d’un chapiteau et d’une architecture métallique. L’attraction foraine traditionnelle consiste à faire tourner une, deux, voire trois motos, sur la paroi verticale du cylindre en bois de 9m de diamètre et de 4,80m de hauteur. Cet entresort de 14m x 14m au sol et d’une hauteur de 10,50m sous chapiteau peut accueillir jusqu’à 110 spectateurs.
Le public prend place en hauteur, autour du cylindre qui craque et se déforme sous la pression des motos qui tournent et tournent en rond. L’odeur d’essence prend à la gorge et fait suffoquer les spectateurs. Sur leurs motos débridées, Arnaud, Vince, Raoul et Petit Jean défient la gravité et affrontent dans une série d’acrobaties défiant les lois de la pesanteur les parois du Mur de la Mort. Attraction phare des fêtes foraines d’après-guerre, le Mur de la Mort a disparu dans les années quatre-vingt dix, laissant la place petit à petit à la technologie gigantesque des manèges actuels.
Un collectif composé entre autres d’un maçon, d’un charpentier, d’un tailleur de pierre, tous passionnés de moto, a réussi, après des mois de rénovation et d’entraînement, à ressusciter cette attraction de foire légendaire. J’ai suivi pendant une semaine, le collectif Le Mur de la Mort, de Felletin en Creuse à Sénart en Seine et Marne, du montage au démontage, lors d’une représentation de leur dernière mise en scène, « Mécanique Quantique ».
Marie Augustin
