Bone Foam
Je retrouve l’univers familier de l’Alto Minho, au Portugal, la vie et la mort et le mouvement entre les deux. En équilibre.
Je retrouve le lien avec cette zone géographique, avec mes ancêtres, ma famille, mon physique, mon spirituel, mon patrimoine. Les rencontres coexistent, les liens humains et non humains, les souvenirs, les histoires vécues et celles qui m’ont été racontées, la familiarité avec les animaux, le brouillard, l’eau courante. L’identité est une multitude de lieux.
En vivant en étroite relation avec la nature, les cycles de la vie et de la mort se rapprochent et s’écoulent naturellement. Le mouvement transitoire est magique et mystérieux.
Dans ce lieu, dans ma vie, il y a une forte présence féminine.
La femme génère, crée, tue et nourrit. Il y a une dimension païenne et magique, la terre est occupée par le corps tout entier.
Nous pensons que la femme établit un lien maternel avec ce qu’elle crée, qu’il s’agisse d’enfants, de plantes ou d’animaux. L’acte primordial de nourrir est une manifestation d’amour.
Dans ces images, les corps, les choses et les personnes ne sont pas oubliés. Ils trouvent un endroit où ils atterrissent et restent là, entrebâillés dans le temps.
Bone Foam parle de ce mouvement de connexion et de rencontre, de la reconnaissance que nous faisons partie de l’échelle plus vaste des choses, où le connu et l’inconnu coexistent.
Nous ne sommes pas exceptionnels, tout ce qui existe fait partie de nous et de nous.