« Je louais au-dessus d’Honfleur une grande maison poussiéreuse et déglinguée […] quand je découvris deux états de faits concomitants : à savoir que la mer était toujours au diable, mais, en revanche, le Casino de Deauville toujours ouvert. » – Extrait de Avec mon meilleur souvenir, Françoise Sagan
En 1960, quelque temps après la parution de Bonjour Tristesse, Françoise Sagan pose ses valises sur la côte normande. Elle loue le Manoir du Breuil du 8 juillet au 8 août situé à quelques kilomètres de Deauville, en compagnie de deux amis. Le 7 août au soir ils se rendent au Casino de Deauville. A l’aube, après avoir joué le 8 toute la nuit, Françoise Sagan ressort riche de 80 000 francs. Lorsqu’elle rentre au manoir il est 8 heures du matin, il faut faire l’inventaire avec le propriétaire. Fatiguée, elle demande si, par chance, la maison ne serait pas à vendre. Il répond que oui, 80 000 francs. Elle sort les gains de son sac et les tend à l’homme un peu éberlué. C’est ainsi qu’elle fait l’acquisition du manoir qu’elle conservera toute sa vie.
La série « 8 » de Marguerite Bornhauser fait écho à cette histoire. Une interprétation libre, une réadaptation visuelle mêlant le Casino et les jeux, Deauville et ses hôtels de luxe, ses habitants de passage, sa vie nocturne et le chiffre 8.
Un lien vers un article paru dans M le Monde de cet été sur la série.
Marguerite Bornhauser, 8
Éditions Poursuite
Novembre 2018
28 euros
