L’Atelier Clelia Alric présente A la frontière du néant…sur le chemin de la guérison de Margaret Lansink, lauréate du prix Hariban 2019, participante à Haute photographie 2020.
Dans le flux sans fin de toute chose, les gens vont et viennent dans nos vies. Alors que la présence de certains peut être si subtile que nous notons à peine quand elle commence ou se termine, avec d’autres c’est beaucoup plus clair : ils entrent ou sortent avec fracas.
Dans « À la frontière du néant », la photographe néerlandaise Margaret Lansink retranscrit l’ambiguïté transitionnelle de la décision de sa fille adulte de suspendre tout contact avec elle, photographiant des paysages et des femmes nues dont la présence évanescente soulève la même question hantée : est-ce le moment de sa disparition ?
Au fil du temps, Lansink et sa fille ont repris contact pour voir si leur fracture pouvait être réparée. Margaret Lansink a alors commencé à repenser et à réinterpréter « À la frontière du néant » dans une pratique physique qui reflétait leurs efforts émotionnels de guérison « sur le chemin de la guérison ». Travaillant en s’inspirant de la pratique japonaise de la réparation de la céramique à la feuille d’or, elle combine ses images, les coupe et répare leurs cassures avec de la feuille d’or pour donner l’espoir d’un possible lien plus fort et plus beau car il avait été brisé.
Margaret Lansink est une photographe d’art qui travaille et vit dans un petit village juste au-dessus d’Amsterdam. Ses œuvres ont reçu de nombreuses récompenses dont très récemment le Grand Prix de Hariban Award 2019. Son travail a été présenté à Amsterdam, Rotterdam, Leiden, Den Helder, Anvers, Arles, Royaume-Uni, New York, Vancouver, Japon, Tbilissi, Kaunas et Barcelone (LaNuu 2019).
Elle a également publié quatre livres. De plus, elle coache souvent de jeunes photographes dans le développement de leur signature et de leur portfolio.
La démarche photographique est purement intuitive, ses images présentent un reflet sincère de ses propres émotions intérieures à un instant et un lieu précis.
L’enquête visuelle de la relation entre les humains et leur environnement (physique) est au centre des travaux de Margaret Lansink. Dans son travail, elle explore ces relations, essayant de créer un lien entre le personnel et l’universel.
Photographiées comme des autoportraits au sens le plus large du terme, les images de Margaret Lansink véhiculent toujours un cadre émotionnel distinct mais reconnaissable. Avec ce mode de photographie intuitif, elle invite le spectateur à se lancer dans un voyage à travers son propre réseau complexe de souvenirs, d’émotions, d’attentes, de peurs et de désirs.
Margaret Lansink utilise donc différents boîtiers, principalement analogiques, pour capturer les différentes atmosphères de ses émotions intérieures. En donnant aux images la liberté d’agir comme un débordement de la réalité au rêve, elle présente une impulsion pour partir dans un voyage personnel.
