Je collectionne et photographie des objets sur lesquels la plupart des gens marchent ou se promènent: de minuscules coquillages, des pissenlits et d’autres mauvaises herbes et des restes de vieux métal et de verre brisé. Tous portent les traces de leurs voyages: défauts, fissures, bosses et contusions qui témoignent de la marée de la vie. Je crée des sculptures miniatures et laisse les jeux de lumière naturelle, d’eau et de gravité les transformer en talismans éphémères. L’eau, essentielle à toute vie et à mon travail, habite et traverse les sculptures, reflétant ainsi son souvenir infini des gens, des lieux et des choses qu’elle a rencontrées au cours de son parcours. C’est une méditation sur ce que signifie être transformé par la vie et tous les éléments de la nature. La caméra me permet de voir à juste titre «ce qui est essentiel et (généralement) invisible pour les yeux.» (Antoine de Saint- Exupéry, Le Petit Prince)
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